Joe Biden a proposé Donald Trump un défi: débattre à deux reprises avant l'élection présidentielle qui les opposera, en juin puis en septembre, et ce dernier a immédiatement accepté.
«Aujourd'hui, il dit qu'il veut à nouveau débattre contre moi. Dans ce cas, fais-moi plaisir, mon gars. Je le ferai même deux fois», a lancé le démocrate de 81 ans, candidat en novembre à un second mandat, dans un message vidéo.
Son équipe de campagne a précisé de son côté que le président américain souhaitait débattre une première fois après le sommet du G7 en Italie, lequel se déroulera du 13 au 15 juin, puis «début septembre».
«Je suis prêt et décidé à débattre contre +Joe l'escroc+ aux deux dates proposées en juin et en septembre», a immédiatement réagi l'ancien président de 77 ans, sur son réseau Truth Social, en utilisant le surnom dont il affuble souvent son adversaire.
Donald Trump «suggère fortement de faire plus de deux débats»
Contrairement au camp démocrate, qui demande une confrontation sans public, Donald Trump a jugé que le débat, «pour que ce soit plus excitant», devrait se tenir dans «une très grande salle, même s'il paraît que Biden a peur des foules».
Dans son message vidéo, Joe Biden lui a déclaré, moqueur: «Choisissons les dates Donald. J'ai entendu dire que tu étais libre le mercredi».
Le président américain fait référence au seul jour de relâche hebdomadaire dans le procès visant son prédécesseur, qui est tenu le reste de la semaine de comparaître à New York pour une affaire de paiements dissimulés à une ancienne actrice de films X.
«Dis-moi quand, je serai là. C'est parti pour la bagarre!!!», prévient Trump
L'équipe de campagne de Joe Biden a envoyé une lettre à la commission qui d'ordinaire organise les débats électoraux, pour expliquer que son candidat ne se plierait pas au calendrier établi par cet organisme.
La commission avait déjà fixé trois dates: 16 septembre, 1er octobre et 9 octobre.
Le camp Biden fait valoir que le premier débat doit avoir lieu avant l'été, pour tenir compte des Américains votant de manière anticipée et pour lesquels septembre serait trop tardif.
Le démocrate demande aussi, entre autres exigences, que le débat se tienne sans public, dans un studio de télévision avec seulement les deux principaux candidats et des présentateurs.
«Le débat doit se tenir au bénéfice des Américains qui le suivent à la télévision, non pas sous la forme d'un divertissement devant un public de partisans et de donateurs agités ou perturbateurs», a écrit l'équipe de campagne.
(AFP)