Boulons mal serrés
Perte d'une porte pendant un vol: Boeing reconnaît une «erreur»

Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu mardi une «erreur» après le décrochage d'une porte lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines.
Publié: 10.01.2024 à 08:02 heures
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L'incident a entraîné le maintien au sol de dizaines d'avions 737 MAX 9 du constructeur américain.
Photo: IMAGO/ZUMA Wire

Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu mardi une «erreur» après le décrochage d'une porte lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines. Lundi, la compagnie américaine avait indiqué avoir détecté des «équipements mal fixés» sur certains de ses Boeing 737 MAX 9. L'incident a entraîné le maintien au sol de dizaines d'avions 737 MAX 9 du constructeur américain.

«Nous allons aborder [ce dossier] en commençant par reconnaître notre erreur», a déclaré le dirigeant lors d'une réunion dans l'usine du groupe à Renton, dans l'Etat du Washington, selon des citations transmises par une porte-parole de Boeing. Dave Calhoun a promis de traiter la question «en toute transparence, à chaque étape du processus».

«Tous les détails sont importants», a insisté Dave Calhoun, affirmant avoir été marqué par les images du vol d'Alaska Airlines, qui a dû faire demi-tour, vendredi, après l'arrachage d'une porte.
Photo: Getty Images

Il a dit s'en remettre à l'autorité américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), «pour s'assurer que tous les avions autorisés à voler sont sûrs et faire en sorte que cet événement ne se reproduise jamais».

«Tous les détails sont importants», a-t-il insisté, affirmant avoir été marqué par les images du vol d'Alaska Airlines, qui a dû faire demi-tour, vendredi, après l'arrachage d'une porte. Le patron de l'avionneur n'a pas précisé ce qu'il entendait par «erreur».

Boulons mal serrés

Lundi, la compagnie United, qui possède la première flotte de 737 MAX 9 au monde (79 appareils), a indiqué avoir découvert des «boulons nécessitant d'être resserrés» lors de vérifications sur les portes condamnées de ses 737 MAX 9, les mêmes que celle arrachée vendredi lors du vol Alaska Airlines.

La condamnation de certaines portes est proposée par Boeing à ses clients quand le nombre d'issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l'appareil.

Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d'autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n'a connu, depuis, aucun incident similaire. Lundi toujours, Alaska Airlines a également révélé avoir détecté des «équipements mal fixés» sur certains de ses appareils de ce type, après des inspections préliminaires.

Lundi, la compagnie United, qui possède la première flotte de 737 MAX 9 au monde (79 appareils), a indiqué avoir découvert des «boulons nécessitant d'être resserrés».
Photo: AFP

La sûreté avant tout

La FAA a annoncé mardi, dans une déclaration transmise à l'AFP, que «tous les Boeing 737-9 avec une porte obstruée [resteraient] au sol tant que [l'agence] n'aura pas établi qu'ils peuvent être de nouveau utilisés».

«La sûreté des passagers, et non la vitesse [d'exécution des inspections], déterminera le calendrier de remise en service des 737 9 MAX», a ajouté la FAA. 171 des 218 avions de ce modèle en service sont concernés par la suspension de vol ordonnée samedi par l'agence.

(ATS)

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