Fatigue chronique, difficultés respiratoires, perte de l’odorat et du goût, troubles cognitifs – la liste des symptômes du Covid long est longue. Et de nouveaux éléments sont venus s’y ajouter. La chute de cheveux, mais aussi la perte de libido, ainsi que les troubles de l’éjaculation seraient plus fréquents chez les patients ayant eu le coronavirus, selon une étude de l’université de Birmingham, publiée dans la revue spécialisée «Nature».
L’équipe de chercheurs britanniques a comparé 486’139 adultes ayant été infectés par le Covid-19 entre janvier 2020 et avril 2021 avec 1’944’580 adultes sans infection déclarée.
La perte de cheveux plus fréquente que la fièvre
Les chercheurs ont logiquement constaté que la perte d’odorat était 6,5 fois plus fréquente dans le groupe des personnes infectées au Covid. Plus surprenant, la perte de cheveux a été citée quatre fois plus souvent, et les éternuements trois fois plus souvent.
Les troubles de l’éjaculation ont aussi été mentionnés 2,6 fois plus fréquemment par les personnes infectées par le virus que par les personnes non infectées, et la perte de la libido 2,3 fois plus souvent.
L’essoufflement, les douleurs à la poitrine, la fièvre et la fatigue – les symptômes considérés jusqu’à présent comme les plus fréquents – ne figure que plus loin dans le classement des chercheurs.
La perte de libido est surtout un problème chez les hommes
Selon «der Spiegel», des experts allemands sont arrivés au même constat. «D’après notre expérience clinique, la perte de cheveux est un symptôme que nous observons chez près de 90% des patients atteints du Covid long», explique Jördis Frommhold, spécialiste reconnu des effets sur le long terme de la maladie.
«La perte de libido est fréquemment rapportée par les hommes, mais il reste difficile pour une majorité d’entre eux d’en parler plus en détail», explique-t-elle encore.
L’origine du Covid long reste incertaine
Selon l’étude britannique, le Covid long est toutefois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. De plus, ce sont surtout les jeunes qui sont concernés, confirmant ainsi les hypothèses d’autres experts. Des facteurs tels qu’un IMC élevé, le tabagisme ou même le statut socio-économique joue un rôle.
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Toutefois, on ne sait toujours pas comment se développe le Covid long et ce que l’on peut faire pour le combattre. Selon «der Spiegel», plusieurs études sur les possibles traitements sont en cours. Les résultats ne sont pas attendus avant la fin de l’année.
(Adaptation par Thibault Gilgen)