Avec des missiles
Le président colombien Gustavo Petro dénonce un plan visant à l'assassiner

Gustavo Petro, président de la Colombie, révèle un complot visant à l'assassiner avec des missiles. Il lie cette menace à son combat contre les mafias, notamment l'ELN, qui paralyse actuellement le Choco par un blocus armé.
Publié: 19.02.2025 à 07:21 heures
Le président colombien Gustavo Petro a dénoncé un plan visant à l'assassiner en représailles à sa lutte contre les mafias du pays.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Le président colombien Gustavo Petro a dénoncé mardi un supposé plan visant à l'assassiner en représailles à sa lutte contre les «grandes mafias» du pays. «Ils veulent tirer un missile sur mon avion, que les narcotrafiquants ont acheté et qu'ils gardent quelque part. Pas un mais deux missiles. Nous savons qui ils sont, mais il faut agir», a déclaré le premier président de gauche de la Colombie lors de la cérémonie d'investiture du nouveau directeur de la Police nationale à Bogota.

«Pourquoi veulent-ils me faire tomber? Parce qu'ils savent que nous poursuivons les grandes mafias de Colombie», a ajouté Gustavo Petro, précisant que la guérilla de l'ELN est une de ces mafias qu'il dénonce.

Blocus armé

Dans le département du Choco (nord-ouest), l'Armée de libération nationale (ELN) a lancé un «blocus armé», paralysant tout déplacement de la population et activités commerciales en représailles d'une prétendue alliance entre l'armée colombienne et le cartel de narcotrafiquants du Clan del Golfo.

L'ELN est en rivalité avec les autres groupes armés de Colombie auxquels elle dispute le trafic de drogue, l'exploitation minière illégale ou l'extorsion. L'ELN a attaqué une faction des dissidents des FARC, qui ont refusé l'accord de paix de 2016, dans la région du Catatumbo à la frontière avec le Venezuela, où les affrontements depuis janvier ont fait 63 morts, neuf disparus et près de 52'000 déplacés. Gustavo Petro dénonce «un crime de guerre».

Crimes contre les civils

Le président colombien avait plus tôt dénoncé sur X une attaque de drones sur un hôpital de campagne menée par une faction des dissidents des FARC dans le département de Cauca, dans le sud-ouest du pays, sans faire de victimes. «Ce sont des crimes contre la population civile qui doivent être jugés», a-t-il écrit.

Selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF), l'explosion «a causé des blessures légères à l'une des travailleuses» de cet hôpital de campagne installé dans la région montagneuse du Cañón del Micay, «d'une capacité de soin de 40 patients» et «principal centre médical de référence pour environ 32'000 personnes». L'hôpital du même niveau le plus proche est à sept heures en voiture, a précisé MSF.

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