Un léopard de Perse, espèce menacée dont il resterait environ un millier d'individus dans le monde, a été observé au Kazakhstan, fait rare dans ce pays d'Asie centrale où la présence de ce félin y était incertaine.
«Le léopard de Perse a été observé à quatre reprises» par un piège photographique entre fin octobre et fin décembre 2024 dans le parc naturel d'Oust-Ourt, plateau désertique de la région de Mangystaou (ouest), a annoncé lundi le Comité kazakh pour les forêts et la faune.
Cet animal vivant dans le Caucase, en Turquie, Iran, Irak ainsi que certains pays d'Asie centrale, est considéré comme «en danger» par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui note un déclin continu de la population adulte.
Selon l'UICN, sa population est estimée entre 750 et 1.044 individus dans le monde et entre 0 et 5 au Kazakhstan, où il a été seulement observé une dizaine de fois au XXIe siècle. Aussi appelé léopard du Caucase ou d'Asie mineur, il a été inscrit dans les livres rouges des espèces menacées des pays où il vit, souffrant du braconnage, de la destruction de son habitat naturel et du manque de proies.
Une espèce au bord de l'extinction
«Le retour du léopard de Perse est un symbole de la restauration de l'écosystème d'Oust-Ourt. Ce succès nous motive à poursuivre nos travaux pour étudier et protéger ce prédateur rare», se félicitent les représentants du parc naturel kazakh. «Cela confirme que ce lieu est un habitat important pour cette espèce rare, au bord de l'extinction», poursuivent-ils.
Si les villes kazakhes sont extrêmement polluées, les autorités oeuvrent pour protéger ou réintroduire dans la nature d'autres espèces endémiques menacées, comme la panthère des neiges, la saïga, le cheval de Przewalski ou le tigre de l'Amour.
Fin décembre, le ministère de l'Environnement a annoncé le doublement en trois décennies de la population de panthère des neiges, animal symbole national au Kazakhstan.