Un porte-conteneur battant pavillon libérien a été pris pour cible au large du Yémen, a indiqué lundi la société britannique de sécurité maritime Ambrey, précisant que le navire était listé comme étant exploité par une société israélienne. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais la zone est le théâtre depuis novembre d'attaques des rebelles yéménites houthis.
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Signal de détresse
Le navire a «été touché et émis un signal de détresse» alors qu'il se trouvait à environ 88 milles nautiques (163 km) au sud-est d'Aden, a ajouté Ambrey sans être en mesure d'affirmer s'il avait été directement atteint ou endommagé par des explosions à proximité.
Parti de Singapour et qui se dirigeait vers Djibouti, il est «listé comme étant exploité par la compagnie israélienne ZIM Integrated Shipping Services», a indiqué la société britannique. Mais il «pourrait s'agir d'une affiliation obsolète, le navire n'étant pas répertorié par d'autres sources publiques», a-t-elle souligné. L'agence britannique de sécurité maritime, UKMTO, avait fait état plus tôt d'un «incident» à 91 milles (168 km) d'Aden.
Attaques des Houthis
Les rebelles houthis, proches de l'Iran, affirment viser les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qu'ils estiment liés à Israël, en «solidarité» avec les Palestiniens de la bande de Gaza, en proie à la guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Leurs attaques ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage par cette importante voie de navigation, où transite 12% du commerce mondial.
Les États-Unis, soutien d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et mené, parfois avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les Houthis. Ces derniers ont depuis élargi leurs attaques à des navires liés aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni.
Samedi, un cargo endommagé par deux missiles tirés par les rebelles le 19 février dans le golfe d'Aden a coulé avec à son bord quelque 21.000 tonnes d'engrais à base de sulfate de phosphate d'ammonium, selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
(AFP)