Cette décision, semblable à celles des Etats du Maine et du Colorado, intervient alors que la Cour suprême à majorité conservatrice, sommet du pouvoir judiciaire américain, doit déterminer si les actes de Donald Trump lors de l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 le rendent inéligible.
Les chances que la Cour suprême tranche en défaveur de l'ancien président sont faibles, les juges souhaitant éviter à tout prix de prêter le flanc aux soupçons d'ingérence électorale.
La juge de l'Illinois Tracie Porter, une démocrate, a cependant déclaré mercredi qu'il fallait retirer l'ancien président des bulletins lors de la primaire républicaine de l'Illinois, qui doit se dérouler le 19 mars, «ou faire en sorte que les votes exprimés en sa faveur soient supprimés».
Des actes de «rébellion»
«Aujourd'hui, un juge démocrate (...) de l'Illinois a sommairement écarté la commission électorale de l'Etat et contredit les décisions antérieures de dizaines d'autres juridictions fédérales et d'autres Etats», a critiqué le porte-parole de la campagne de Donald Trump, Steven Cheung, déclarant faire appel de la décision.
Cette dernière s'appuie sur le 14e amendement de la Constitution. Il exclut des plus hautes fonctions publiques quiconque se serait livré à des actes de «rébellion» après avoir prêté serment de défendre la Constitution. Adopté en 1868, l'amendement visait alors les partisans de la Confédération sudiste vaincue lors de la guerre de Sécession (1861-1865).
Sur la trentaine d'Etats dans lesquels des recours en inéligibilité ont été engagés contre Donald Trump, deux avaient abouti dans le Colorado et le Maine. Plusieurs Etats attendent néanmoins que la Cour suprême se prononce pour statuer définitivement.