Des documents juridiques publiés lundi énoncent le montant des dommages et intérêts que Kevin Spacey devra payer à la société qui a produit la série «House of Cards». MRC, la société de production à l'origine de cette série à succès sur les intrigues politiques à Washington, demandait en effet des dommages et intérêts pour des pertes de revenus attribuées à la sortie de l'acteur de cette série après des accusations à son encontre de harcèlement et d'abus sexuels.
Dans le document juridique publié, MRC explique qu'après ces accusations de harcèlement, la société avait suspendu l'acteur et lancé une enquête interne qui avait révélé que la star du film «American Beauty» s'était effectivement rendue coupable de tels agissements.
Cette vague d'accusations avait mis un terme brutal à la carrière de l'acteur, âgé de 62 ans, en pleine campagne du mouvement #Metoo dénonçant les abus sexuels à Hollywood après les révélations concernant le producteur Harvey Weinstein.
L'acteur, qui a remporté deux Oscars, jouait le rôle d'un homme politique sans scrupule dans les cinq saisons de la série «House of Cards» avant que des accusations de harcèlement sexuel ne paraissent dans la presse.
Réorganiser la série
Le départ de l'acteur a contraint les producteurs à réorganiser la série, ce qui a résulté en de «substantielles pertes», a fait valoir MRC, qui indique par ailleurs n'avoir jamais eu connaissance de faits répréhensibles de la part de Kevin Spacey avant que ces accusations de harcèlement ne soient révélées.
Le script a dû être remanié pour exclure le personnage incarné par Kevin Spacey et réorganiser toute la sixième saison, ramenée de 13 à huit épisodes.
MRC avait entamé cette procédure en 2019. La même année, les poursuites visant l'acteur américain, inculpé d'attentat à la pudeur et d'agression sexuelle dans l'Etat américain du Massachusetts, avaient été abandonnées.