Mohammad Javer est un boxeur professionnel iranien de 26 ans. Il a été arrêté en novembre 2019, lors d'une manifestation contre le gouvernement, et a été accusé d'avoir participé à la destruction de bâtiments appartenant à l'Etat, notamment celui de l'administration pénitentiaire. Les autorités ont annoncés qu'il était condamné à mort.
Son appartenance au groupe d'opposition MEK, qui lutte pour un Iran moderne, a aussi pesé dans la balance de la justice iranienne. Mohammad Javad risque de subir le même sort que lutteur Navid Afkari, exécuté par pendaison en septembre 2020. Il était accusé d'avoir causé la mort d'un policier lors d'une manifestation.
Selon Human Rights Watch, l'exécution de Navid Afkari fait partie d'un schéma «dans lequel les autorités iraniennes ne tiennent pas compte des allégations de torture et utilisent lors des procès des aveux obtenus sous la contrainte».
«Peut-être que nous pourrons sauver quelqu'un cette fois»
Le verdict à l'encontre de Mohammad Javad est dans le viseur de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme. «Nous n'avons pas pu sauver Navid Afkari, mais peut-être que d'autres sportifs mondiaux nous aideront cette fois-ci», a notamment tweeté la journaliste et activiste iranienne Masih Alinejad.
Elle aussi rappelé le contexte de la dernière condamnation: «Mohammad Javad est un champion de boxe. Il a été condamné à mort pour le motif de «propagation de la corruption sur terre».
(Adaptation par Alexandre Cudré)