Après l'attentat au Cachemire
Le Premier ministre indien donne son feu vert à l'armée pour une riposte à l'attentat au Cachemire

Le Premier ministre indien Narendra Modi a donné mardi son feu vert à une opération militaire en représailles à l'attentat meurtrier commis il y a une semaine au Cachemire, dont il impute la responsabilité au Pakistan voisin.
Publié: 29.04.2025 à 21:05 heures
Narendra Modi «a dit aux forces armées qu'elles avaient la liberté de décider des cibles». (Image d'archive)
Photo: AP
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a approuvé une opération militaire en représailles à l’attentat survenu au Cachemire il y a une semaine, accusant le Pakistan d’en être responsable. Son homologue pakistanais Shehbaz Sharif a de son côté le même jour exhorté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à «conseiller à l'Inde» de faire preuve de «retenue».

Au cours d'une réunion à huis clos, Narendra Modi «a dit aux forces armées qu'elles avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte indienne à l'attaque», a déclaré sous couvert d'anonymat à l'AFP une source gouvernementale.

S'exprimant devant les chefs d'état-major, il a «réaffirmé la détermination nationale à porter un coup déterminant au terrorisme et exprimé sa complète confiance dans les capacités des forces armées indiennes» à le faire, a poursuivi cette source.

Islamabad est tenue pour responsable

Le secrétaire général de l'ONU a «fermement» condamné l'assaut contre des touristes qui a fait 26 morts mardi dans la ville touristique de Pahalgam, dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a fait savoir son porte-parole dans un communiqué. «Les attaques contre des civils sont inacceptables dans n'importe quelles circonstances», a ajouté Antonio Guterres.

Avant même toute revendication, New Delhi a rendu Islamabad responsable de cette attaque, la plus meurtrière ayant visé des civils dans cette région en majorité musulmane depuis plus de vingt ans. Le Pakistan a aussitôt démenti toute implication et a réclamé une «enquête neutre».

Ces deux puissances nucléaires sont depuis sur le pied de guerre. Leurs gouvernements ont multiplié les sanctions diplomatiques réciproques et leurs ressortissants ont été priés de quitter le territoire du voisin au plus tard ce mardi. Cela fait plusieurs nuits que des tirs sont échangés entre soldats pakistanais et indiens le long de la «ligne de contrôle» (LoC), la frontière qui sépare le Cachemire entre leurs deux pays. Ces escarmouches n'ont pas fait de victimes, selon l'armée indienne.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la