Parce qu'il manquait un ingrédient sur la pizza qu'elle avait commandée, Sirin F. a frappé une vendeuse de Domino's au point de l'envoyer à l'hôpital. Ce qui ressemble à une mauvaise blague s'est vraiment passé en juillet de l'année dernière dans une pizzeria Domino's à Hanovre, en Allemagne.
Comme le rapporte le «Bild», la victime a raconté son agression devant le tribunal. La voix tremblante, elle a révélé à quel point le traumatisme était profond.
«Je vais passer et te mettre la pizza dans la gueule»
Ce jour-là, elle aurait reçu un appel d'une cliente qui se plaignait de sa commande, une pizza Dutchman. «Elle s'est tout de suite mise à râler parce qu'il manquait la sauce hollandaise», a expliqué la vendeuse au tribunal.
Elle lui a alors proposé une nouvelle livraison et une boisson gratuite. Mais la cliente en colère n'a pas voulu l'entendre et l'a fortement menacée. «Je vais venir te casser la gueule avec la pizza», lui a-t-on dit à l'autre bout du fil.
Bien que le comportement de la cliente l'ait laissée stupéfaite, elle n'a pas pris la menace au sérieux. «Après tout, il ne s'agissait que d'un peu de sauce hollandaise.»
10 à 15 coups de pied
Mais la cliente ne semblait définitivement pas aussi décontractée que la vendeuse. Peu après, elle s'est présentée à la pizzeria avec son amie Justine W. La victime s'en souvient encore très bien: «Elles m'ont demandé si j'étais la pute du téléphone.» Puis, elles se seraient mises à la frapper. «Je me souviens que je suis tombée par terre.»
Mais cela n'a pas arrêté les agresseuses. Elles l'ont frappée encore et encore. Aux jambes et au torse... avant se s'attaquer à sa tête.
«Certainement 10 à 15 coups de pied avant que mes collègues n'interviennent», explique la jeune femme de 33 ans, qui a été grièvement blessée lors de l'attaque. Elle a souffert entre autres d'une commotion cérébrale, de contusions, de difficultés respiratoires et de crises de panique.
Les agresseuses doivent payer
Même après le passage à tabac, les agresseuses auraient continué à donner des coups de pied et à menacer la vendeuse. Les choses seraient allées si loin qu'elle aurait été déclarée inapte au travail. Elle aurait même dû déménager.
Le procès ayant été si éprouvant pour la vendeuse, l'avocat de la victime a indiqué qu'un accord avait été trouvé avec la partie adverse pour le versement d'un dédommagement de 2500 euros (l'équivalent de 2410 francs).