La Commission européenne avait présenté le 7 décembre ce nouveau paquet de sanctions, proposant d'ajouter près de 200 individus et entités sur la liste noire de l'UE, dont les forces armées de Russie et trois banques du pays.
Bruxelles avait également recommandé d'interdire tout nouveau investissement dans le secteur minier russe et de durcir les restrictions sur le commerce des biens à double usage, civil et militaire, en ciblant les substances chimiques, agents neurotoxiques et composants électroniques et informatiques.
L'exécutif européen proposait également de bannir l'exportation vers la Russie de composants permettant de fabriquer des drones, ainsi que la suspension de quatre nouveaux médias russes accusés de participer à la propagande du Kremlin.
A l'unanimité
L'accord sur ce 9e paquet de sanctions européennes contre Moscou a été conclu à l'unanimité entre les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles, en marge d'un sommet des dirigeants européens.
Il devra désormais être entériné par procédure écrite, a indiqué sur Twitter la présidence tchèque de l'UE, sans livrer dans l'immédiat de détail sur ce qu'ont approuvé les Etats.
Deux pays, la Pologne et la Lituanie, s'étaient ouvertement inquiétés de certaines possibilités de dérogations ménagées par Bruxelles dans le cadre des ces nouvelles sanctions.
Selon une source diplomatique, le texte finalement approuvé maintient la possibilité de déroger aux sanctions au nom de la sécurité alimentaire et des besoins d'approvisionnements en engrais, en cas de risque pour l'un des Etats membres.
L'inscription sur liste noire entraîne un gel des avoirs et une interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE. Entamée en 2014 après l'annexion de la Crimée, cette liste comprend déjà 1.241 individus et 118 entités.
Ces nouvelles sanctions s'ajouteront notamment à l'embargo total sur les importations de pétrole russe transporté par voie maritime, entré en vigueur début décembre parallèlement à un plafonnement mondial du prix du brut russe décidé avec le G7 et l'Australie.
(ATS)