«L'ancien président afghan a quitté la nation», a déclaré M. Abdullah, qui est aussi le chef du Haut Conseil pour la réconciliation nationale, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.
L'Albanie s'est de son côté dite prête dimanche à accueillir des centaines de réfugiés afghans, dont des femmes dirigeantes, des fonctionnaires et d'autres personnes menacées par les talibans.
«L'Albanie, membre de l'OTAN, est prête à assumer sa part du fardeau», a déclaré le Premier ministre albanais Edi Rama dans une réaction publiée dimanche sur sa page facebook.
Demande de Washington
Edi Rama a confirmé que «Washington a déjà demandé à l'Albanie d'examiner la possibilité de servir de pays de transit pour un certain nombre d'immigrants politiques afghans dont la destination finale serait les Etats-Unis».
Mais, bien avant la demande des autorités américaines, M. Rama a affirmé que l'Albanie avait reçu des appels de la part d'autres organisations internationales pour «l'hébergement temporaire en Albanie des centaines de personnes des milieux intellectuels et des femmes militantes afghanes figurant sur les listes d'exécution des talibans».
«Nous ne dirons pas 'non' et pas seulement parce que nos grands alliés nous le demandent, mais parce que nous sommes l'Albanie», a souligné M. Rama.
Le chef de l'opposition de droite, Lulzim Basha s'est également dit «favorable» dimanche à la demande des Etats-Unis pour l'accueil de réfugiés afghans.
Canada aussi prêt
Les Etats-Unis sont déjà engagés dans une course contre la montre avant leur retrait d'Afghanistan pour évacuer les Afghans ayant travaillé pour l'armée américaine .
Le Canada s'est également dit prêt à accueillir plus de 20'000 réfugiés dont nombre d'entre eux sont en danger en raison de la progression des talibans dans les grandes villes de l'Afghanistan.
La Turquie veut éviter un afflux
Enfin, la Turquie, confrontée à une vague migratoire croissante d'Afghans qui transitent par l'Iran, entend oeuvrer avec le Pakistan à une stabilisation de la situation en Afghanistan afin d'enrayer un afflux de réfugiés en provenance de ce pays en guerre, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan.