A bord d'une embarcation en bois
Le navire Ocean Viking secourt 55 migrants au large de la Libye

L'Ocean Viking, navire-ambulance de SOS Méditerranée, a secouru 55 personnes, dont quatre mineurs, d'une embarcation en détresse au large de la Libye ce dimanche.
Publié: 07.04.2024 à 16:32 heures
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Dernière mise à jour: 09.04.2024 à 10:31 heures
Les 55 personnes sont saines et sauves, mais l'une d'elles «s'est effondrée d'épuisement en montant à bord» de l'Ocean Viking, a précisé SOS Méditerranée.
Photo: keystone-sda.ch

L'Ocean Viking, le navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru dimanche au large de la Libye 55 personnes. Parmi eux, quatre mineurs, qui se trouvaient à bord d'une «embarcation en bois en détresse», a-t-on appris auprès de l'ONG. Les 55 personnes sont saines et sauves, mais l'une d'elles «s'est effondrée d'épuisement en montant à bord» de l'Ocean Viking, a précisé SOS Méditerranée, dont le siège est à Marseille, dans le sud de la France, et l'une des antennes est basée à Genève.

Le bateau en bois à bord duquel elles se trouvaient naviguait dans les eaux internationales et «un patrouilleur libyen est arrivé sur les lieux juste après le sauvetage» mais n'est pas intervenu, a ajouté SOS Méditerranée. Les autorités maritimes italiennes ont désigné le port de Livourne, au nord-ouest de l'Italie, pour débarquer les personnes rescapées. Ce port est situé à 1160 kilomètres du lieu du sauvetage, ce qui est «très éloigné», a souligné une porte-parole de l'ONG. Cela va soumettre les «personnes rescapées à plusieurs jours en mer, alors qu'elles sont déjà épuisées, et très éprouvées par tout ce qu'elles ont vécu avant, c'est-à-dire la traversée, et avant ça la Libye», a-t-elle déploré.

L'Italie, en première ligne face aux traversées de migrants cherchant à rejoindre l'Europe, désigne très souvent des ports de débarquement très éloignés des lieux de sauvetage, allongeant les délais de navigation, dénoncent les ONG. SOS Méditerranée a secouru plus de 39'000 personnes en Méditerranée depuis 2016, principalement en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde. En 2023, 3105 migrants sont décédés ou ont été portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Depuis janvier, 471 migrants sont décédés ou portés disparus, selon la même source.

(ATS)

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