Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son peuple tiendrait bon face aux attaques russes, qui provoquent régulièrement des coupures massives d'électricité et d'eau alors que les températures hivernales s'installent. «Les Ukrainiens ont vécu des choses vraiment terribles. Et malgré tout, ils ont conservé la capacité de ne pas obéir et leur amour de la liberté. Autrefois, ils voulaient nous détruire par la faim, aujourd'hui – par l'obscurité et le froid», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Telegram. «Nous ne pouvons pas être brisés», a-t-il lancé.
Plusieurs dirigeants européens ont fait le déplacement samedi à Kiev pour les commémorations de l'Holodomor, que l'Ukraine considère comme un «génocide». Selon les médias de Pologne et Lituanie, les Premiers ministres de ces deux pays proches soutiens de Kiev, Mateusz Morawiecki et Ingrida Simonyte, sont de passage pour des entretiens qui devraient notamment porter sur une possible nouvelle vague d'immigration d'Ukrainiens en Europe cet hiver.
Des soutiens supplémentaires
Le service ukrainien des gardes-frontières a confirmé que Mateusz Morawiecki avait «visité Kiev et a honoré la mémoire des victimes de l'Holodomor». Le Premier ministre belge Alexander De Croo est lui aussi en visite à Kiev, sa première depuis le début de l'invasion russe. Selon l'agence Belga, il apporte un soutien financier supplémentaire de 37,4 millions d'euros pour l'Ukraine. «Arrivé à Kiev. Après les violents bombardements de ces derniers jours, nous sommes aux côtés du peuple ukrainien. Plus que jamais auparavant», a-t-il indiqué sur Twitter.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui annoncé dans une vidéo une aide supplémentaire de 10 millions d'euros pour soutenir les exportations de céréales ukrainiennes, impactées par la guerre. Le Parlement allemand a pris la décision vendredi de définir comme «génocide» l'Holodomor, qui a provoqué la mort d'environ 3,5 millions d'Ukrainiens en 1932 et 1933 sur fond de collectivisation des terres.
La Russie rejette cette classification, arguant que la grande famine qui a sévi en URSS au début des années 1930 n'a pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, parmi d'autres peuples.
(ATS)