500'000 euros en poche
Extorquée en 2019, l'uni de Maastricht va récupérer le double de la somme volée

Victime d'une cyberattaque au rançongiciel en 2019, l'université de Maastricht va récupérer deux fois et demie la somme qui lui avait été alors extorquée en bitcoins, a rapporté le quotidien De Volkskrant. Le bonus vient du bond de la valeur de la cryptomonnaie.
Publié: 03.07.2022 à 06:37 heures
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Dernière mise à jour: 03.07.2022 à 17:18 heures
La valeur du montant de la rançon payée en bitcoins est passée en deux ans de 40'000 euros à un demi-million d'euros (archives).
Photo: CHRISTIAN BEUTLER

Les systèmes informatiques de l'université néerlandaise avaient été verrouillés en 2019 par un rançongiciel, un type de logiciel malveillant que les pirates informatiques débloquent contre le paiement d'une certaine somme.

«Les criminels avaient crypté des centaines de serveurs Windows et de systèmes de sauvegarde, empêchant 25'000 étudiants et employés d'accéder aux données scientifiques, à la bibliothèque et au courrier», indique De Volkskrant. Ils ont exigé 200'000 euros en bitcoins, que l'université a versés au bout d'une semaine.

Un blanchisseur d'argent en Ukraine

Mais la police néerlandaise est remontée jusqu'à une partie de la rançon, versée sur un compte appartenant à un blanchisseur d'argent en Ukraine. En 2020, la justice a saisi le compte de cet homme, qui contenait des cryptomonnaies différentes, dont une partie de la somme versée par l'université de Maastricht.

«Lorsque [...] après plus de deux ans, il a enfin été possible d'acheminer cet argent aux Pays-Bas, sa valeur était passée de 40'000 euros à un demi-million d'euros», indique le journal. L'université de Maastricht va donc récupérer les 500'000 euros.

«Cet argent ne sera pas versé dans un fonds général, mais dans un fonds destiné à aider les étudiants en difficulté financière», a déclaré le directeur des technologies de l'information et de la communication (TIC) de l'université de Maastricht.

L'enquête sur l'attaque informatique de l'université est toujours en cours, a ajouté De Volkskrant.

(ATS)

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