C'est une bonne nouvelle en ces temps difficiles pour l'Ukraine: 4500 soldats devraient être déployés d'ici la fin du mois sur le front du pays envahi par la Russie. C'est ce que rapporte l'agence de presse ukrainienne Ukrinform.
Les recrues de la brigade «Anna de Kiev» (princesse ukrainienne qui devint reine de France au 11e siècle) sont équipées de chars, de pièces d'artillerie et d'autres armes lourdes de fabrication française. Ils ont également suivi leur formation en France.
Les brigadistes, formés de manière intensive en un peu plus de deux mois par le groupe d'intervention militaire français «Champagne», qui compte 1500 soldats, arrivent à point nommé pour Kiev. La guerre se trouve actuellement dans une phase critique.
La Corée du Nord, grande fournisseuse d'armes
Dans l'est du pays, les troupes russes avancent petit à petit vers l'ouest. Leur objectif? Conquérir toute la région du Donbass. En même temps, la capitale ukrainienne Kiev est de nouveau attaquée de plus en plus souvent depuis les airs avec des missiles et des drones. De plus, des milliers de soldats nord-coréens viennent renforcer les rangs dans la région russe de Koursk, que l'Ukraine a envahie par surprise début août. Selon toute vraisemblance, les hommes de Pyongyang participeront à une contre-offensive visant à repousser les Ukrainiens.
A lire aussi
Comme si cela ne suffisait pas, le dictateur nord-coréen Kim Jong Un envoie désormais aux Russes des armes et des drones en plus des munitions. Cette semaine, des images de canons Koksan chargés sur des trains à Krasnojarsk, en Russie, sont apparues. Cette arme d'artillerie a une portée allant jusqu'à 60 kilomètres. Selon l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, Kim Jong Un a en outre ordonné la «production de masse» de drones kamikazes. Par ailleurs, la réélection de Donald Trump aux États-Unis fait craindre que le principal allié de l'Ukraine ne cesse son aide militaire.
L'avenir de l'Ukraine est donc loin d'être rose. La nouvelle du déploiement de la brigade «Anna de Kiev» est une rare lueur d'espoir en ces temps sombres. Dans le Donbass notamment, elle pourrait avoir une influence décisive sur les combats.
Des troupes bien entraînées et capables de combattre
Dans un premier temps, selon Ukrinform, 2000 soldats seront envoyés, dont des bataillons d'infanterie. Ils se sont parfaitement familiarisés avec les armes qu'ils apportent au cours des dernières semaines. Les Français devraient en outre avoir veillé à ce que les capacités tactiques des Ukrainiens atteignent un nouveau niveau. L'arsenal de la brigade comprend 18 chars légers de type AMX 10, 18 systèmes d'artillerie Caesar montés sur camion, 128 véhicules blindés de transport de personnes, des systèmes de missiles antichars et antiaériens ainsi que d'autres équipements militaires.
Avant le déploiement, le nouveau ministre français des Affaires étrangères Jean-Noel Barrot et le ministre de la Défense Sébastien Lecornu ont visité le camp militaire de Mourmelon-le-Grand, où Français et Ukrainiens s'étaient entraînés ensemble ces dernières semaines, afin de se faire une idée de l'avancement de l'entraînement. Lors de ce rendez-vous, les officiers français impliqués dans la formation ont déclaré que les troupes étaient désormais bien entraînées et capables de combattre, de manœuvrer des véhicules et d'utiliser tous les types d'armes disponibles en Ukraine.