11 choses à savoir sur la cérémonie
Pourquoi Harry ne portera pas l'uniforme aux funérailles de la reine?

C'est le point culminant du deuil de la reine: lundi, la reine Elizabeth II sera enterrée. La cérémonie est minutieusement planifiée. A quoi faut-il s'attendre, qui peut y assister et que va-t-il se passer pour la famille royale? Blick fait le tour de la question.
Publié: 17.09.2022 à 14:37 heures
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Le prince Harry ne pourra pas porter son uniforme lors des funérailles de sa grand-mère, la reine Elizabeth II.
Photo: Getty Images
Remo Bernet, ATS

Que se passera-t-il exactement lundi à Londres?

Les funérailles d’Etat commenceront à 11h44 où le cercueil de la reine sera amené en procession sur un affût tiré par 98 marines, du Westminster Hall du Parlement à l’abbaye de Westminster. Derrière le cercueil marchera, comme lors de la procession de mercredi, le cercle le plus restreint de la Royal Family: les quatre enfants de la défunte reine, le roi Charles III, la princesse Anne, le prince Andrew et le prince Edward. Viendront ensuite le petit-fils et héritier du trône, le prince William et son frère le prince Harry, ainsi que d’autres membres de la famille royale. La cérémonie funéraire débutera à 12h00. Elle sera clôturée par le son du cor «Last Post», suivi d’un silence de deux minutes dans l’église et dans tout le pays. À 13 heures, l’hymne national sera entonné.

Que se passera-t-il après la cérémonie?

Le corps sera transporté une dernière fois. Tout d’abord lors d’une nouvelle procession jusqu’à Wellington Arch, puis dans un corbillard jusqu’à Windsor, à l’ouest de Londres. Le cercueil sera ensuite transporté par un cortège funéraire jusqu’au château où la reine a résidé pour la dernière fois. Un service religieux de bénédiction aura lieu dans la chapelle Saint-Georges. La reine reposera le soir lors d’un enterrement privé dans la chapelle latérale du roi George VI, aux côtés de son mari le prince Philip, décédé l’année dernière. Ses parents ainsi que sa sœur Margaret y sont également enterrés.

Qui figure sur la liste des invités?

Environ 2000 personnes sont invitées aux funérailles nationales. Parmi elles, outre les dirigeants du gouvernement britannique, des centaines de monarques et de chefs d’Etat et de gouvernement. La chef du gouvernement néo-zélandais Jacinda Ardern et le Premier ministre australien Anthony Albanese devraient faire partie des invités les plus éloignés. De nombreux représentants de l’aristocratie européenne sont également annoncés, tout comme le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chef d’Etat brésilien Jair Bolsonaro et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La Suisse sera représentée par le président de la Confédération actuel Ignazio Cassis. Un fonctionnaire du gouvernement a déclaré à la BBC que l’effort était comparable à 100 visites d’Etat en quelques jours.

A qui faut-il faire attention?

La participation de l’empereur japonais Naruhito et de son épouse, l’impératrice Masako, est considérée comme un honneur particulier. Traditionnellement, les monarques japonais ne participent pas aux funérailles, que ce soit dans leur propre pays ou à l’étranger. Il s’agit en outre de son premier voyage à l’étranger en tant qu’empereur. Le fait que Naruhito se rende à l’abbaye de Westminster en bus, comme la plupart des invités d’honneur, pourrait sembler incongru. Ce traitement égalitaire doit permettre d’éviter trop de perturbations dans la circulation. Comme l’a rapporté la BBC, il ne devrait y avoir que très peu d’exceptions, par exemple pour le président américain Joe Biden ou le chef d’État israélien Izchak Herzog.

Y aura-t-il des participants moins connus?

La cour la plus proche de la reine participera aux funérailles d’Etat. S’y ajouteront environ 200 personnes qui n’ont été honorées que récemment de titres royaux pour leurs mérites dans le cadre des «Queens Birthday Honours». Ces personnes sont honorées par leur participation «pour leurs contributions exceptionnelles en réponse à la pandémie» ou pour leur engagement auprès des communautés et des fondations. Sont également invités tous les titulaires de la Croix de Victoria et de la Croix de George, respectivement les plus hautes distinctions militaires et civiles du royaume.

Qui ne sera pas présent?

Plusieurs pays avec lesquels la Grande-Bretagne entretient de mauvaises relations, voire pas de relations du tout, n’ont pas reçu d’invitation. L’absence la plus frappante est celle de la Russie. Moscou a qualifié cette omission de «profondément immorale». Tous les invités ne viendront pas non plus en personne. Ainsi, à Londres, on s’attend à ce que le chef d’Etat chinois Xi Jinping soit représenté par le vice-président Wang Qishan et le Premier ministre indien Narendra Modi par la présidente Draupadi Murmu. Le pape François enverra l’archevêque de la Curie Paul Gallagher. Ce dernier est, en quelque sorte, le ministre des Affaires étrangères du Vatican.

Quel est le code vestimentaire?

Les hommes devraient être en tenue de gala et les femmes en robe noire. Au niveau des chapeaux, des bijoux et autres ornements, il devrait y avoir davantage de liberté, propice à l’exhibition de signes d’attachement ou de symboles. En exemple récent, on peut citer la princesse Kate, épouse du petit-fils de la reine, le prince William, qui portait lors de la commémoration de mercredi une broche en perles ayant appartenu à la reine et des boucles d’oreilles de la mère de William, Diana.

Que se cache-t-il derrière l’interdiction de l’uniforme de Harry?

Alors que les principaux membres de la famille royale, comme le roi Charles III et l’héritier du trône William, devraient à nouveau porter l’uniforme, le frère de Charles, le prince Andrew, et le prince Harry sont attendus en civil. Pourtant, tous deux ont participé à des missions militaires: Andrew pendant la guerre des Malouines et Harry en Afghanistan. Ils ne sont toutefois plus des membres actifs de la famille royale: Andrew en raison de son implication dans le scandale des abus sexuels de Jeffrey Epstein, et Harry pour avoir volontairement abandonné ses obligations royales. Lors de la veillée funèbre devant le cercueil de la reine Elizsabeth II samedi, le roi Charles a fait une exception pour son fils et Harry a pu revêtir son uniforme. Lundi prochain, il lui sera toutefois interdit de le faire.

Qu’en est-il des mesures de sécurité?

La police londonienne se prépare à une opération historique. L’effort sera plus important que lors des Jeux olympiques de 2012, où 10’000 agents étaient en service chaque jour, a-t-on appris. Les barrières installées dans le centre-ville pour guider la foule seraient longues de 36 kilomètres alignées les unes à côté des autres. Le vol des drones est interdit. A Windsor également, un important déploiement policier est prévu avec 2000 agents, des contrôles de sécurité comme à l’aéroport et des barrages routiers. En outre, la police contrôlera les cabines téléphoniques, les bouches d’égout et les poubelles.

Que se passera-t-il dans le reste du pays lundi?

Le Royaume-Uni est presque à l’arrêt depuis la mort de sa reine. En l’honneur d’Elizabeth II, le lundi sera un jour férié unique pour permettre à tout le monde de suivre les cérémonies. Les mesures seront de grande ampleur: les écoles et de nombreux magasins seront fermés, tout comme les supermarchés pendant un certain nombre d’heures. Le principal aéroport de Londres-Heathrow a annulé plus de 100 vols et en reportera d’autres afin qu’aucun bruit d’avion ne vienne perturber les funérailles. Les opérations non nécessaires ont été annulées, tout comme les procédures judiciaires.

Que va-t-il se passer pour la famille royale?

Contrairement au reste du pays, où la vie quotidienne reprendra mardi, la famille royale sera toujours en deuil: Charles avait fixé la traditionnelle «mourning period» à sept jours après les funérailles nationales. Elle se terminera donc le 26 septembre. Les dates des prochaines échéances importantes devraient alors être envisagées: L’investiture de William comme prince de Galles, ainsi que le jour du couronnement officiel de Charles III.

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