Le coût humain de la bataille de la ville de Severodonetsk, «pour nous, est très élevé. Il est juste terrifiant», a affirmé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne lundi soir. Il a insisté sur le besoin désespéré de recevoir ces armements, alors que Kiev fait état de 100 à 300 de ses hommes tués chaque jour.
«Seule une artillerie moderne assurera notre avantage», a ajouté le président de 44 ans, se disant confiant dans la capacité de son armée à «libérer le territoire», «y compris Marioupol et la Crimée». «Nous avons juste besoin d'assez d'armes pour assurer tout cela. Nos partenaires en ont», a-t-il martelé.
Cet appel intervient alors que les alliés fournissent déjà munitions, pièces détachées et armement léger à Kiev et que le groupe de contact pour l'Ukraine, créé par le ministre américain de la défense Lloyd Austin, doit se réunir mercredi à Bruxelles. L'Ukraine, qui a épuisé son armement de fabrication russe et soviétique, dépend désormais exclusivement des armes que lui fournissent ses alliés étrangers, notamment de l'artillerie occidentale, selon des experts américains.
Severodonetsk est tombée lundi
Washington a commencé à remettre à l'Ukraine de l'équipement lourd comme des obusiers Howitzers dans un premier temps, puis des équipements de pointe comme les lance-roquettes Himars, des pièces d'artillerie de haute précision et d'une portée supérieure à celles de l'armée russe.
Les forces ukrainiennes ont reconnu lundi avoir abandonné le centre de Severodonetsk, à la suite d'une nouvelle offensive russe sur cette ville clef de l'est de l'Ukraine, que les deux belligérants se disputent depuis des semaines.
La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk, une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.
Dans le sud de l'Ukraine les combats font également rage, avec des combats aériens et des attaques d'hélicoptères russes sur les positions ukrainiennes à Mikolaïv et Kherson, selon le dernier communiqué du commandement des troupes ukrainiennes pour le sud du pays, dans la nuit de lundi à mardi.
A Mikolaïv, grand port de l'estuaire du Dniepr, l'avancée russe a été arrêtée aux abords de la ville et l'armée ukrainienne y a creusé des tranchées, a constaté une équipe de l'AFP.
(ATS)