Un défi générationnel
La Suisse se reconstruit

Parce qu’ils ont une efficacité énergétique supérieure, les bâtiments modernes aident considérablement à atteindre les objectifs climatiques fixés. Le problème, c’est de trouver la place pour en construire dans un pays déjà très urbanisé.
Publié: 22.06.2021 à 23:26 heures
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Dernière mise à jour: 24.06.2021 à 08:03 heures
Article rémunéré, présenté par la Société Suisse des Entrepreneurs

À une certaine époque, cette zone à la périphérie est d’Einsiedeln (SZ) n’était encore qu’un grand pré verdoyant. La Suisse comptait alors, en 1980, 6,3 millions d’habitants. Nous sommes aujourd’hui 33% de plus. Soit des millions de gens qui doivent bien vivre et travailler quelque part.

«Il y a quarante ans, nous avons été les premiers à construire ici», se souvient Doris Kälin (60 ans). Elle parle de sa maison avec vue sur le lac de Sihl. «Depuis, d’autres maisons ont pullulé tout autour.» Un quartier est né, qui s’est d’ailleurs lui aussi densifié puisque de nombreuses maisons individuelles ont été transformées en maisons jumelées.

«Une bonne maison en matière de maçonnerie»

Avec son mari, Doris Kälin a créé l’entreprise de bâtiment Sepp Kälin AG, qui compte une quarantaine d’employés. Sa carrière professionnelle touche lentement à sa fin. Pour expliquer l’un des grands changements auxquels elle a assisté durant toutes ses années de métier, il lui suffit de prendre l’exemple de sa maison: «Quand nous avons construit, ce qui comptait c’était surtout la qualité de la maçonnerie.»

À l’époque, s’il fallait voir en la construction une tâche générationnelle, elle consistait à construire une maison pour des générations, qui dure le plus longtemps possible. Et pour cela, une bonne maçonnerie est indispensable. Plus tard, au moment de la rénovation, les problématiques avaient changé. La consommation d’énergie était devenue un thème récurrent «et nous avons installé des panneaux solaires». Aujourd’hui, les bâtiments modernes contribuent eux aussi à atteindre les objectifs climatiques.

Comment la Suisse d’aujourd’hui peut-elle construire pour demain? Comment procéder à la modernisation massive du parc immobilier, absolument indispensable à la préservation du sol et du climat?

Ces questions sont abordées en détail dans le cadre de la Journée de la construction. Cette manifestation aurait dû avoir lieu le vendredi 25 juin à Zurich Kloten. En raison de la crise sanitaire, les débats sont cette année rendus publics.

Tous les contenus sont réunis sur le site web de la Société Suisse des Entrepreneurs.

Ces questions sont abordées en détail dans le cadre de la Journée de la construction. Cette manifestation aurait dû avoir lieu le vendredi 25 juin à Zurich Kloten. En raison de la crise sanitaire, les débats sont cette année rendus publics.

Tous les contenus sont réunis sur le site web de la Société Suisse des Entrepreneurs.

Une verrerie fait place à 560 appartements

Jan Müller (30 ans) est entrepreneur-construction chez Anliker AG. Il est en charge du projet Glasi Bülach. Pendant près d’un siècle, on a soufflé du verre dans cette verrerie située juste à côté de la gare de Bülach (ZH). Le site est actuellement en passe de devenir un quartier à part entière, avec 560 appartements, plus de 20’000 m² de commerces et des lieux de rencontre.

Pour le jeune entrepreneur-construction, les grands prés verdoyants sont surtout des espaces de détente, mais pas des terrains à bâtir. «De fait, construire sur des terrains vides ne sera matériellement bientôt plus possible.» Il n’y a plus beaucoup de surfaces de ce genre en Suisse. «En fin de compte, on ne pourra à l’avenir plus que remplacer d’anciennes constructions par de nouvelles.» Le sol est une ressource de plus en plus rare et précieuse.

Exploiter des niches

Jan Müller se prépare donc à passer toute sa carrière à construire de nouveaux quartiers comme celui de l’ancienne verrerie de Bülach, sur des terrains qui se destinaient peut-être autrefois à d’autres vocations. Il comblera des niches qui apparaîtront à mesure que des bâtiments plus anciens disparaîtront. Alors que leur maçonnerie était pourtant bonne. Grâce à l’économie circulaire, les matériaux sont réutilisés.

«Ici à Bülach, nous construisons de nombreuses habitations sur une surface très restreinte en conservant néanmoins des parcs», déclare-t-il. Un facteur essentiel pour favoriser la qualité de vie. Mais le véritable enjeu, c’est que «les projets deviennent de plus en plus grands sur des espaces toujours plus réduits». Du vrai travail d’horloger!

Densifier?

L’an dernier, dans le cadre de la tournée de sa tour mobile « Tour d’horizon », la Société Suisse des Entrepreneurs a profité de différents salons et diverses expositions pour demander aux visiteurs comment ils se représentaient la Suisse de 2040. Les résultats sont en partie assez contradictoires. Une majorité souhaite que les surfaces construites se développent essentiellement dans les villes et les agglomérations. L’exemple de Bülach a donc tout bon.

Mais le rêve de la maison individuelle sur son beau terrain reste intact. Les Suisses ont donc tendance à penser: densifier? Volontiers. Mais pas forcément chez moi. Des projets comme celui de l’ancienne verrerie de Bülach montrent toutefois clairement que la densification des constructions peut tout à fait aller de pair avec une bonne qualité de vie.

Présenté par un partenaire

Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.

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