Pendant la pandémie de coronavirus, de nombreux Suisses n’ont pas assez bougé. Une enquête représentative menée par le Groupe Mutuel a montré que 45% d’entre nous avaient fait moins de sport qu’avant, que ce soit parce que les fitness étaient fermés ou parce que le télétravail ne poussait pas à sortir de chez soi.
Pour Ajla Del Ponte (24 ans) par contre, les choses n’auraient pas pu aller mieux: en 2020, la sprinteuse a été la première Suissesse à remporter deux meetings de la Diamond League et a amélioré son record personnel du 100 mètres, qui est désormais de 11,08 secondes. La Tessinoise a tout de même dû essuyer un revers en début d’année 2021; ayant été testée positive au coronavirus, elle a été contrainte de faire une pause. Nous avons discuté avec elle de motivation lors de périodes difficiles.
Revenons à mars 2020, alors qu’il devenait de plus en plus évident que le coronavirus allait chambouler nos vies. Comment avez-vous vécu le début de la pandémie?
Avec de nombreux points d’interrogation. Je me trouvais alors aux Pays-Bas, où je m’entraîne souvent. Soudain, les installations sportives ont fermé leurs portes. C’était la première fois que je ne pouvais pas faire de sport quand et où je le voulais. De plus, voyager est devenu compliqué; or, nous autres sportifs nous nous déplaçons beaucoup. Pendant les premières semaines, nous ne savions pas non plus si les Jeux Olympiques allaient avoir lieu. Cette question nous préoccupait tous. Lorsque le report des Jeux fut certain, nous avions au moins eu une certitude.
Aujourd’hui, quels sont vos repères?
Les compétitions ont repris au printemps 2020. Entre-temps, nous nous sommes habitués à tout: nous connaissons les nouvelles règles et nous savons qu’elles changent de temps à autre.
Vous êtes Tessinoise et étudiez à Lausanne. Le sondage du Groupe Mutuel a montré que le coronavirus avait entraîné plus de problèmes psychologiques chez les Romands et les Tessinois que chez les Suisses alémaniques. Quel a été votre ressenti?
Du fait de sa proximité avec le nord de l’Italie, qui a été très touché, le Tessin s’est plus vite inquiété du coronavirus. Je ne m’y trouvais pas, mais je sais comment sont les Tessinois: ils sont actifs, sportifs, aiment se réunir et sont souvent à l’air libre. Je comprends tout à fait que la pandémie ait vraiment pesé sur leur moral.
L’étude a surtout mis un fait en lumière: les Suisses ont moins bougé. Vous aussi, avez-vous eu parfois de la peine à vous motiver? Que faites-vous dans pareil cas?
Le printemps ayant été pluvieux, j’ai parfois rencontré ce problème. Mais pour moi, être en forme fait partie de mon travail. En général, je ne dois pas être en super forme du jour au lendemain, mais peut-être d’ici un mois. Je me concentre alors sur mon chi, mon énergie. Je réfléchis à la raison pour laquelle je m’entraîne. Je veux réaliser mon rêve, qui consiste à être sportive professionnelle. Mes raisons sont donc bien différentes de celles des personnes qui sont en télétravail. Mais l’astuce reste la même: il faut savoir pourquoi on devrait faire du sport. Par exemple tout simplement parce que cela permet de garder la santé.
En faisant régulièrement de l’exercice, vous ne faites pas seulement quelque chose pour votre santé et votre corps, mais aussi pour votre esprit. Le sport accroît le bien-être général. Pour des conseils, des astuces et de l’inspiration, consultez le blog «Santé & prévention» du Groupe Mutuel.
En faisant régulièrement de l’exercice, vous ne faites pas seulement quelque chose pour votre santé et votre corps, mais aussi pour votre esprit. Le sport accroît le bien-être général. Pour des conseils, des astuces et de l’inspiration, consultez le blog «Santé & prévention» du Groupe Mutuel.
2020 a été une année difficile pour la Suisse comme pour le reste du monde. Et c’est cette année-là que vous avez vraiment percé, ce dont se sont réjouis les médias. Comment avez-vous vécu ces moments?
C’était un peu étrange. Comme je l’ai dit, pendant longtemps, nous ne savions pas quand les compétitions auraient à nouveau lieu. Je me suis beaucoup entraînée seule et ignorais quel était mon niveau. J’ai donc été un peu surprise de constater à quel point j’avais progressé. Mais je suis aussi fière. Je suis fière de ne pas m’être relâchée pendant cette période. Et j’étais contente de pouvoir donner un peu de joie aux gens pendant cette année difficile.
Sur 100 mètres, il n’y aucune place pour l’erreur ou la réflexion. Vous donnez tout pendant 11 secondes. Comment gérez-vous la pression?
D’habitude, j’ai tendance à trop réfléchir. (Rires) Au début, j’ai donc rencontré quelques difficultés. Je me concentre sur ce que je peux influencer. Cela correspond bien à la pandémie; tout le monde, et pas juste les sportifs, a eu beaucoup de temps pour réfléchir. Mais nous ne pouvions pas changer grand-chose. Il s’agit d’apprendre à tirer le meilleur parti d’une situation. Prenons l’exemple du 100 mètres: que j’aie bien démarré ou non, je donne tout sur le reste de la distance.
L’année dernière, vous avez couru en 11,08 secondes. Mais une sprinteuse veut toujours être encore plus rapide. Comment est-ce possible? Peut-on sans cesse gagner en vitesse?
(Rires) Oui, je ne pense pas encore avoir atteint mes limites. Ce qui compte, c’est de chercher et de trouver les outils nécessaires à cet objectif pendant l’entraînement quotidien.
Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.
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