Ce protocole sanitaire est destiné selon le Premier ministre à «garantir» la tenue d'une «saison digne», après un dernier hiver très difficile pour le secteur de la montagne avec la fermeture des remontées mécaniques à cause de l'épidémie du Covid-19.
Alors que la nouvelle saison de ski démarre progressivement, le gouvernement a donc retenu l'option d'un protocole renforcé de port du masque dans les télécabines et en extérieur dans les files d'attente et lieux de brassage. Une distanciation sera également imposée dans les files d'attente des remontées, «avec des contrôles aléatoires». Une fois installé sur le télésiège, on pourra enlever le masque à l'air libre.
Ce protocole doit entrer en vigueur en début de semaine prochaine, a indiqué le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne à l'AFP.
Le pass sanitaire sera obligatoire si la situation se dégrade
Le pass sanitaire n'est à ce stade pas requis pour monter en haut des pistes. Mais il pourrait le devenir si la situation sanitaire continue à se dégrader, alors que l'épidémie connaît un regain certain depuis quelques semaines.
L'exécutif a décidé de fixer le seuil de déclenchement où le pass deviendra obligatoire, à un taux d'incidence de 200 cas pour 100'000 habitants au niveau national. Car «vous accueillez un public venu de partout», a indiqué Jean Castex à des élus et acteurs locaux lors d'une réunion au Grand-Bornand.
«C'est un bon équilibre, compte tenu de ce que sont par ailleurs les taux de vaccination», a déclaré M. Castex à l'AFP. «Il garantit la sécurité sanitaire des skieurs et l'accomplissement de l'activité» des stations, a-t-il ajouté, avant un discours au 88e congrès des maires de Haute-Savoie à La Roche-sur-Foron.
Ces derniers jours, le taux d'incidence est repassé au-dessus de la barre des 60 cas pour 100'000 habitants en France. Par ailleurs 76,1% de la population a reçu au moins une dose de vaccin.
«Sécurité et attractivité ne peuvent faire que bon ménage. L'épidémie n'est pas terminée, nous devons faire cette conciliation», a insisté M. Castex auprès des élus locaux.
Parmi les élus, Éric Fournier, maire de Chamonix et conseiller régional proche de Laurent Wauquiez (LR), a salué un «signal fort, clair et net». «C'est la bonne réponse. Merci», a-t-il ajouté.
(ATS)