Cette édition est prévue en deux temps, de vendredi à dimanche puis du 26 au 29 août. Douze concerts sont programmés sur les deux scènes payantes du Next Step (280 places assises) et du Temple (240). S'y ajoutent une quarantaine de concerts gratuits, répartis sur des scènes extérieures et dans des caveaux. Ce 39e Cully Jazz se déroulera toutefois sans son habituel chapiteau, où il regroupe généralement ses principaux concerts.
Entre 10 et 12'000 spectateurs sont attendus, contre 60 à 70'000 pour une édition normale, indique Jean-Yves Cavin, codirecteur et responsable de la programmation, contacté par Keystone-ATS. Le budget de la manifestation a été réduit en conséquence, passant de 2,4 millions à 640'000 francs.
«Une grande effervescence parmi les musiciens»
La programmation a aussi été ajustée avec majoritairement des musiciens suisses ou français. Le festival s'ouvre d'ailleurs vendredi avec un concert du batteur vaudois Alberto Malo, accompagné notamment de la chanteuse genevoise Evita Koné. Le pianiste Gauthier Toux, la chanteuse Billie Bird ou encore la batteuse Anne Paceo se produiront aussi ces prochains jours.
«On sent une grande effervescence parmi les musiciens. Ils sont nombreux à présenter des créations spéciales pour Cully», se réjouit Jean-Yves Cavin. Parmi eux, les Genevois Gaspard Sommer et Melissa Bon présenteront un concert inédit, aux accents soul et électroniques. Autre création originale, la harpiste Julie Campiche se produira au côté de la chanteuse Andrina Bollinger.
Hommage prévu pour Ennio Morricone
Un hommage à Ennio Morricone, par le saxophoniste Stefano di Battista, figure également au programme. Les spectateurs pourront aussi découvrir des sonorités brésiliennes avec Lucas Santtana, orientales avec Faraj Suleiman ou africaines avec JP Bimeni et ses Black Belts.
«Le public a l'air de nous suivre, même s'il reste encore quelques places à la vente», remarque le codirecteur du festival. Les concerts gratuits, accessibles sur inscriptions, sont également déjà «bien remplis». Il ajoute qu'une «excellente ambiance» règne dans le village vigneron, qui retrouve son statut de capitale du jazz.
Pas d'entrée sans certificat Covid
La manifestation est réservée aux détenteurs du certificat Covid. Jean-Yves Cavin raconte que cela a valu des critiques au festival, d'une «partie significative» des spectateurs. «Je comprends que cela puisse engendrer des crispations. Ces reproches sont toutefois particuliers, sachant que l'on essaie juste de faire notre métier. Selon ces personnes, on ferait mieux de ne rien faire», relève-t-il.
Annulé l'an dernier, à l'exception d'une parenthèse musicale durant un week-end de juin, le Cully Jazz avait craint une éventuelle faillite. Il avait toutefois été sauvé par son public - une majorité des détenteurs de billets avait renoncé à exiger un remboursement -, ainsi que par ses sponsors et partenaires institutionnels.
(ATS)