Du poisson frais cuisiné à des centaines de kilomètres de l’océan. Des plats légers arrosés de saké au pays de la raclette et de la Williamine. Qui l’eût cru? Sushi, sashimis et tempura se dégustent désormais au pied des pistes, voire carrément au sommet des télécabines, pour le plus grand bonheur d’une clientèle qui se délecte de ces mets exotiques. Pas vraiment neutre au niveau du bilan carbone, mais tellement yummy!
Edo à Crans-Montana (VS)
C’est l’un des plus anciens restaurants japonais situé en altitude de Suisse puisque l'Edo a ouvert ses portes en 2005. Situé sur la route cantonale qui mène aux stations de ski et sur la ligne du funiculaire qui relie Sierre à Montana, ce joli restaurant aux airs de chalet asiatique jouit d’une vue imprenable sur la chaîne des Alpes. À l’intérieur, dans un décor de bois laqué sombre, de fontaines et de jardin zen, le service assuré par le personnel japonais est impeccable.
Dans l’assiette de ce lieu estampillé d’un bib gourmand au guide Michelin, rien que du bon, avec les classiques sushis, nigiris, makis, ura makis, tempuras et nouilles. On peut aussi se jeter les yeux fermés sur les spécialités comme le yamato funamori, un assortiment de sashimis et sushis servis sur une barque en bois, le sukiyaki, la fondue japonaise ici composée à parts égales de bœuf suisse et de bœuf wagyu accompagné d’un bouillon à la sauce soja. Le lieu propose également une carte de mets à emporter pour une petite sushi party au chalet!
Edo, Route Cantonale Sierre-Montana 43, Bluche, Crans-Montana
U-Yama à Verbier (VS)
Plus besoin de présenter le W de Verbier, l’établissement vient (encore une fois) de remporter le titre de meilleur hôtel de ski du monde aux derniers World Ski Awards. Au cœur de ce lieu design prisé par la clientèle très internationale de la célèbre station bagnarde, le U-Yama offre à ses hôtes un dépaysement au pays de l’umami.
Dans une ambiance intimiste et feutrée, à la lumière des lanternes rouges qui rappellent le Japon populaire et ses marchés, on mange en observant le chef préparer ses mets. Au menu, sashimis, nigiris, temakis et hosomakis classiques ou fusions, dont, par exemple, un étonnant nigiri de loup de mer au sel de l’Himalaya, jus de citron et oignons caramélisés. À découvrir absolument dans ce lieu où l’on ne résiste pas à l’envie de faire durer la soirée, la sélection de sakés et de whiskys japonais.
U-Yama, Hôtel W, rue de Médran, 70 à Verbier
Le Megu à Gstaad (BE)
Bon, on ne va pas se le cacher. Ici, tout n’est que luxe, beauté et volupté. Situé dans l’un des hôtels les plus chics de la station des alpes bernoises, le restaurant Megu est à la hauteur des attentes d’une clientèle exigeante. Cela commence par le décor, d’une délicatesse infinie, qui marie meubles contemporains et bois de sapin aux murs aux motifs inspirés par les papiers japonais washi.
Dans l’assiette, une gastronomie japonaise qui, si elle n’oublie pas ses classiques, sushis et autres tempuras parfaitement maîtrisés, ouvre largement les possibilités à de plus audacieuses et modernes créations. Parmi elles, le bœuf wagyu servi en carpaccio ou encore la morue argentée au miso Saikyo et racine de lotus. Pour une grande occasion et pour découvrir la gastronomie japonaise, le menu Omakase, littéralement «Je m’en remets à vous», vous embarque pour un vrai voyage gustatif en sept services. Pour les amoureux éclairés de whiskys japonais, le restaurant dispose d’un bar dédié à leur dégustation rassemblant les références les plus prestigieuses.
Megu, Hôtel Alpina Gstaad, Alpinastrasse 23
Sushi B à Villars (VD)
Malgré les nombreux restaurants qui ouvrent cette saison, les Villardous et les visiteurs de passage ne se lassent pas de ce restaurant japonais installé depuis de nombreuses années dans le petit hôtel familial l’Ecureuil, situé en contrebas de la route qui mène à Gryon, à deux pas du centre du village.
En terrasse l’été ou à l’intérieur l’hiver, au bar, sur des tables européennes ou basses à la japonaise, on déguste une cuisine nipponne classique et bien exécutée par un chef japonais. Sushi, makis, nigiris et autres mets de poisson sont bien sûr à la carte, à choisir au détail ou en assortiments. Mais ici, on avoue avoir un faible pour les mets à base de nouilles udon bien garnies et bien assaisonnées. Et puis l’avantage avec la cuisine japonaise, c’est qu’après l’avoir dégustée, votre estomac reste léger pour un petit plouf aux bains de Villars situés à cinq minutes à pied du restaurant!
Sushi B, Av. Centrale 163 à Villars sur Ollon
The Japanese by The Chedi (UR)
On ne pouvait pas passer à côté du restaurant japonais qui relève le pari à priori un peu fou d’offrir le meilleur de la cuisine japonaise au milieu des pistes et à 2300 mètres d’altitude. Ici, pas de mont Fuji auréolé de nuages, mais vue panoramique sur le Col du Gothard, la Vallée D’Urseren et le Col de l’Oberalp. Satellite du prestigieux hôtel de luxe The Chedi niché au centre d’Andermatt qui possède lui-même son restaurant japonais auréolé de deux étoiles Michelin et de la note de 17 sur 20 au Gault et Millau, ce restaurant doté lui aussi d’un macaron et noté 16 sur 20 en est l’adresse sportive et un brin plus décontractée.
Pour ce lieu atypique, bâtiment moderne de pierre et de bois monté sur pilotis, le chef Dietmar Sawyere a concocté une carte plus réduite que pour celle du village, composée de mets traditionnels et parfois surprenants dont les shidashi bento, très prisés pour un repas rapide et léger à midi, mais aussi les sushis, tempuras et kaisekis. À noter que le bœuf de race wagyu, servi dans les deux restaurants, est produit localement. Au niveau du dress code, c’est tenue sportive et de loisir, mais soignée. On vous aura prévenu!
The Japanese by The Chedi, à proximité immédiate de la station supérieure du Gütsch-Express à Andermatt