Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on plantait des rosiers devant les rangées de vigne? Pour le savoir, il faut remonter le cours du temps. Au XIXe siècle, l’oïdium et le faux mildiou sont apparus pour la première fois dans les vignobles européens. Depuis lors, ces maladies cryptogamiques importées d’Amérique du Nord n’ont cessé d’être un problème.
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Les rosiers sont également sensibles à l’oïdium, mais ils développent cette maladie plus tôt que les pieds de vigne. Voilà pourquoi les vignerons se sont mis à planter des rosiers au bout des rangées de vignes comme signal d’alerte. Si un rosier tombait malade, ils savaient qu’il fallait traiter.
Les rosiers donnent l’alerte
Cette théorie est toutefois controversée, car les rosiers sont plus souvent touchés par l’oïdium, alors que les vignes sont davantage exposées aux risques du mildiou. Ce champignon nocif entraîne des pertes de rendement importantes lorsqu’il attaque la vigne au début de l’été. Si l’humidité de l’air et la température sont élevées et le feuillage humide, la maladie peut se propager très rapidement. Les raisins verts et le pédoncule se dessèchent. À l’automne, les parties atteintes doivent être soigneusement éliminées à la main lors des vendanges.
De nos jours, c’est la technologie qui donne le signal d’alarme quand le risque est trop élevé. On utilise pour cela des stations météo avec des capteurs mobiles et des applications phytosanitaires. Mais heureusement, la jolie tradition des rosiers a perduré. L’entretien est simple: ils sont taillés en même temps que la vigne et bénéficient aussi des soins phytosanitaires.