Dépourvue du moindre food court digne de ce nom, Lausanne pouvait regarder la bien mieux lotie Genève avec jalousie. La capitale vaudoise a toutefois droit à un tout nouvel espace qui vient d’ouvrir, à l’avenue de Sévelin, au sud-ouest de la ville, dans un quartier en plein développement.
Baptisé Halle 15, du nom de la bâtisse (propriété de Realstone) qui l’accueille, ce vaste spot culinaire en mode street food a reçu le feu vert des divers services et offices communaux et cantonaux à la mi-juin. Le vernissage officiel est prévu à la rentrée de septembre, mais Blick a déjà rencontré sur place les deux patrons associés.
L’Espagne comme référence
Homme d’affaires d’origine turque de 41 ans, Gökhan Basaran est à l’origine de ce food court. «Je préfère d’ailleurs le terme de food hall, car un food court peut faire penser à quelques stands de fast food, à un étage d’une grande surface, et qui ferment en même temps que le magasin», précise Gökhan Basaran.
Lui qui est électricien de formation, avant d’avoir touché à divers secteurs d’activité, où est-il allé puiser un tel projet? «Lors d’un voyage en Espagne en 2019, j’ai découvert le Mercado de Madrid. Ce marché couvert rénové accueille de manière conviviale plein de monde avec de nombreux stands gastronomiques. Cet aspect de partage gourmand m’a vraiment plu et j’ai voulu créer un tel concept à Lausanne.»
Une pandémie plus tard, Gökhan a convaincu son pote Safak Polat de se lancer dans l’aventure. Ils apprennent qu’une halle en rénovation à Sévelin était à louer. Son dossier de food hall a convaincu parmi des centaines d’autres, déclare-t-il: «J’ai aussi insisté sur la plus-value que mon projet allait amener dans ce quartier.» Son budget: quatre millions. Le prix du loyer demeure secret, mais le boss explique avoir développé un système de franchise pour ses locataires du food court.
Une imprimante et diverses saveurs
Après près de deux années de négociations et de travaux, la Halle 15 est désormais ouverte, dès 7h du matin jusqu’en fin de soirée, dans ce vaste rez-de-chaussée avec deux terrasses. Avec 400 places assises en tout, il y a suffisamment d’espace pour y encourager le coworking: wifi et imprimante sont à disposition de ceux qui souhaitent y travailler en mode nomade.
Mais revenons à l’essentiel: la nourriture proposée! Six stands de restauration y sont déjà présents, ainsi qu’un bar avec un superbe grand comptoir à l’entrée, où l’on peut commander planchettes, tartares et burgers. Son nom: «Le taff. Comme ça, si on nous téléphone quand on est là, on peut toujours répondre: je suis encore au taff!», s’amuse Gökhan Basaran.
Il a sélectionné les cuisines grâce au bouche-à-oreille et aux notes acquises sur des plateformes, avant d’aller les tester puis les convaincre. On y trouve donc un Japonais, proposant par exemple des donburi, ramen et yakisoba. Un Coréen se tient à coté, puis un Turc qui propose notamment de la viande en tranches et non hachée puis reconstituée, sans oublier son pain maison. Ainsi qu’un Italien aux saveurs napolitaines, et un Persan qui propose des plats iraniens et afghans, avec un thé noir au safran à la carte. Pour les becs à sucre, un stand de gaufres apprêtées de diverses façons, y compris sur bâtonnets complète l’assortiment culinaire de la Halle 15.
«On a le sens de l’accueil et on veut que notre clientèle soit contente» insiste Gökhan Basaran, aux côtés de son jeune collaborateur Sean Valenti, diplômé de l’EHL. Sitôt leur food hall à Sevelin lancé que d’autres propositions d’ouvertures de bistrots s’offrent à eux, tels que deux futurs établissements dans la gare de Renens, ainsi qu’un projet éventuel au World Trade Center au Nord de Lausanne.
Patron du D!club et du bar des Arches, Thierry Wegmüller planifiait de créer un food court nommé Marcador au rez-de-chaussée et au sous-sol de l'ancien restaurant Mövenpick à la place de la Riponne. Après avoir reçu le feu vert des autorités, le chantier aurait dû commencer en 2023 et le projet devait ouvrir cette année, mais il a été définitivement abandonné. Le Mercador, inspiré des marchés-cantines à succès à l'étranger, devait s'étendre sur 1300 m² et accueillir une trentaine de stands culinaires et des événements culturels. Les coûts élevés des travaux de rénovation et de mise en conformité ont eu raison du projet.
Patron du D!club et du bar des Arches, Thierry Wegmüller planifiait de créer un food court nommé Marcador au rez-de-chaussée et au sous-sol de l'ancien restaurant Mövenpick à la place de la Riponne. Après avoir reçu le feu vert des autorités, le chantier aurait dû commencer en 2023 et le projet devait ouvrir cette année, mais il a été définitivement abandonné. Le Mercador, inspiré des marchés-cantines à succès à l'étranger, devait s'étendre sur 1300 m² et accueillir une trentaine de stands culinaires et des événements culturels. Les coûts élevés des travaux de rénovation et de mise en conformité ont eu raison du projet.