Installé avenue de France, en lieu et place de l’ancien Daisuki depuis fin septembre, le Ban est le nouveau resto dont on a entendu grand bien. Lors de notre venue, c'était déjà la queue pour obtenir une table dans ce resto qui fait le buzz.
L'endroit est plutôt du genre instagrammable, et innove en portant une attention égale à la carte et à la salle. Sur les murs beiges peints à l’essuyé, masques traditionnels, chapeaux pointus et affiches à l’esprit vintage attirent le regard. Quant au bar et au mobilier de bois clair et aux lampions accrochés au plafond, ils réchauffent l’ambiance.
Brunch vietnamien
Dans une atmosphère plutôt bruyante, on examine illico la carte… Différente le midi et le soir, elle décline aussi quelques propositions pour le brunch, dispos en version salée ou sucrée les samedis et dimanches midi. Sur le menu du soir, le choix est possible entre six entrées à partager et six plats principaux dont d’intrigants toasts porc et crevettes au sésame noir auxquels j’ai renoncé pour pouvoir partager toutes ces entrées en matière avec ma convive végétarienne.
Histoire de mettre tout le monde d’accord, on a finalement opté pour des nems maisons version végé et un riz crispy, frit aux champignons. Servis bien chauds sur des feuilles de salade fraîche et quelques feuilles de menthe et accompagnés d’une sauce nuoc-mâm, les nems sont comme je les aime: bien frits et croustillants, pleins de saveur malgré l’absence de viande de porc de la version végétarienne.
Plus étonnantes, mais vraiment délicieuses, ces galettes carrées de riz frits garnies d’un mélange de petits champignons des bois. Elles sont arrosées d’une sorte de mayo à la sauce Sriracha, et prennent des airs de röstis forestiers, mais en version asiatique. Là aussi, ces bouchées rustiques et voyageuses à la fois, servies par trois, sont carrément séduisantes.
Sur la liste des plats, on s’arrête sur des moules au lait de coco et basilic thaï pour finalement succomber à deux classiques qu’on adore. La soupe phô arrive bien fumante sur la table, accompagnée d’un ravier garni de pousses de haricots mungo, de différentes plantes aromatiques, basilic et coriandre, et de citron vert à ajouter selon ses goûts.
Le bouillon, bien épicé, sent bon la cannelle et les morceaux de viande de bœuf maigres sont généreusement servies. Quant au bo bùn, végé pour cette fois, il est astucieusement dressé dans une assiette large qui permet de voir tous les ingrédients et de les mélanger comme on veut, sans que les herbes et la salade ne finissent vite noyés.
Côté dessert, le Ban, dont un membre de la team vient d’Amérique du Sud, propose un excellent tres leches, soit un gâteau à base de trois laits, condensé, concentré sucré et entier. Ici pimpé par un soupçon de fève tonka et une gelée passion, il clôt parfaitement ce joli voyage culinaire guidé par un service souriant.
Ban
Avenue de France 38, Lausanne