En octobre, on n’a plus que jamais envie de petits plats réconfortants, mijotés amoureusement ou cuisinés aux petits oignons. Classiques de la gastronomie française ou incontournables du répertoire vaudois, ils sont au menu de ces cinq brasseries.
Un bon papet vaudois, une escalope de veau à la viennoise, un rumsteak de bœuf sauce béarnaise accompagné de frites fraîches… Après les légèretés de l’été et avant les sophistications de fin d’année, on ne rêve que de simplicité, de plats conviviaux et de recettes qui ont le bon goût de la cuisine de grand-maman
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La Bavaria
Est-ce le temps plus que bof bof ou les lointains échos de l’Oktoberfest, mais on mangerait bien une choucroute non? Direction donc la Bavaria, vénérable brasserie bavaroise installée depuis 1881 tout en haut de la rue du Petit-Chêne. Côté déco, l’établissement, labellisé café historique de la Ville de Lausanne, a conservé ses boiseries, ses vitraux et ses fresques murales.
Côté carte, ce restaurant rouvert en 2019 après quelques travaux de rénovation, décline les plats de brasserie revisités à l’aide de quelques bons produits du terroir. La choucroute, servie toute l’année, mixe les classiques jarrets et carré de porc et la saucisse de Francfort avec le saucisson vaudois. Le boudin noir, accompagnée de pommes, est, comme nombre d’autres viandes au menu, fourni par la renommée Boucherie du Palais. En entrée, le malakoff au Gruyère AOP côtoie les escargots à la Bourguignonne et en dessert, les amateurs peuvent continuer à saliver autour d’une omelette norvégienne flambée au grand-marnier. Pour faire glisser le tout, plus de 80 sortes de bières peuvent se décliner en choppes version XXL.
Rue du Petit-Chêne, Lausanne
Brasserie Grand-Chêne
Passer la porte de la Brasserie du Lausanne Palace, c’est s’offrir un aller-retour express vers la ville lumière et ses bistrots où l'on se serre autour d’un zinc rutilant. Dense, bruyante, cette salle située au rez-de-chaussée réchauffe le cœur avant de contenter le palais. Sur la carte, assez large, on retrouve les plats incontournables du genre comme le poireau vinaigrette ou l'œuf mayo en entrées, la soupe à l’oignon ou le Chateaubriand de bœuf sauce café de Paris et pommes allumettes en plats. Ou encore, la joue de cochon braisée et sa purée de pommes de terre. Tous copieux et fidèlement exécutés.
Autre plaisir, qui a son prix (61 francs quand même), l’escalope de veau viennoise version XXL, accompagnée de pommes allumettes croustillantes et de légumes laqués, comble les envies de schnitzel comme là-bas. Au registre des desserts qui ont le bon goût de jadis, on succombera peut-être, voire sûrement, à la crêpe Suzette flambée sur guéridon. À noter aussi que dès le 9 octobre, le somptueux banc de l’écailler, sans doute le plus fourni de la ville, vient satisfaire nos envies de fruits de mer.
Rue du Grand-Chêne 7-9, Lausanne
Brasserie des Trois Rois
Sous gare à Lausanne, il n’y pas que des bobos végétariens. La preuve: l’une des tables du quartier régale sa clientèle d’habitués de plats aussi peu politiquement corrects que des rognons ou du foie de veau. Et on dit tant mieux, tant ces petites merveilles de la cuisine de bistrot, de plus en plus rares sur les cartes, ont le bon goût de la nostalgie.
Repris en janvier dernier par un jeune couple, cette institution lausannoise a conservé son âme, et ses plats incontournables, comme l’indémodable saucisse à rôtir purée de pommes de terre. Côté viande, la spécialité du lieu, et plus précisément celle de bœuf, on se régale de filet, faux-filet, bavette ou entrecôte parisienne maturée accompagnés de frites maison, de légumes frais ou de salades et de pas moins de 6 sauces au choix. De quoi varier les plaisirs pour les plus viandards des viandards.
Rue du Simplon 7, Lausanne
Brasserie de Montbenon
On peut avoir envie de faire précéder une cassolette de champignons des bois d’un bon petit cocktail au gin. Ou de célébrer Thanksgiving un jour et les meilleurs vins des vignerons vaudois un autre. A la Brasserie de Montbenon, on prône l’ouverture gastronomique. Pourvu que le moment soit délicieux et convivial.
Sous les voûtes de ce bâtiment avec vue sur le lac, la cuisine explore les produits locaux dans des plats plus que réjouissants. Os à moelle, escargots, terrine de lièvre côtoient les vols au vent, tartare de bœuf, ou en ce moment, les bons plats de chasse. Pour les poissons, les filets de perche viennent de la pêcherie d’Ouchy et sont accompagnés de pommes nature, de salade et d’un beurre blanc au Dézaley. Et ils ne sont au menu que lorsque la pêche est bonne.
Allée E. Ansermet 3, Lausanne
Café des Avenues
Située à la croisée des chemins entre les avenues de Jurigoz et de Montchoisi, cette ancienne brasserie des années 50 ne pourrait pas mieux porter son nom. Ouvert tous les jours, et tout au long de la journée, c’est le lieu parfait pour se poser en solo, en famille ou entre copains pour boire un verre ou casser la croûte.
Si la carte est assez réduite, elle change souvent au gré de l’humeur du patron et renferme quelques pépites dont l’entrecôte parisienne à la fleur de Guérande. A midi, elle est servie en version 180 gr, et accompagnée de frites et d’une petite salade ou soupe en guise de plat du jour. Le soir, elle flirte avec les 250 gr. et arrive avec des frites et des légumes. Quant à la sauce, poivre vert ou café de Paris, elle est en option. En ce moment, les tomates farcies, pas si communes sur les cartes de restaurant, ont le goût de la tentation.
Avenue de Jurigoz 20, Lausanne