Dans ce spacieux resto sur la Place Neuve à Genève, le toit terrasse s’étire au pied de la vieille ville médiévale. L'endroit parfait pour voyager…en Italie!
A Visitaly, la carte fait le tour de la Botte en 365 jours. En un an d'existence, les 20 régions italiennes ont ainsi été tour à tour à l'honneur. En juin, c'étaient les Pouilles et la Basilicate, deux régions du sud, qui étaient au menu. Sicile et Molise leur ont succédé en juillet.
Dressages soignés
Visitaly ne réinvente pas la roue côté recettes. Mais le jeune chef Nicolo Esposito soigne ses jolis dressages. On note un carpaccio de thon, pastèque et fleur de sureau, ainsi que deux jolis risottos. L'un des deux est un original sucré-salé à la présentation épurée et élégante, réunissant du caciocavallo podolico (un fromage de Basilicate), de la coppa et de la nectarine. Dans un autre style, le calamar grillé se pare de différentes sauces: au pain, à l’encre de seiche, et aux tomates et oignons rouges. Les primi et secondi piatti oscillent entre 35 et 50 francs.
Les clients en manque de pizzas (on les découpe aux ciseaux) ne seront pas en reste. La pâte repose longuement (trois jours de fermentation) avant d'être enfournée. On a goûté la mia preferita - 32 francs, probablement notre nouvelle préférée aussi - qui se pare sobrement de pulpe de tomate, mozzarella di bufala fraîche, jambon de Parme, roquette et copeaux de parmesan. Pour les amateurs de pizza bianca, la bolognina accueille une crème de pistaches, de la stracciatella et de la mortadelle de Bologne.
Tomates ou pas?
Enfin, les desserts (de 14 à 17 francs), charmants et peu sucrés, impressionnent particulièrement. Travaillé en trompe-l'œil, grosse tendance de la pâtisserie mondiale, on savoure même sans faim le cheesecake pugliese en forme de tomate, élaboré avec une ricotta aux fraises et tomate cerise, une base de tarallo pugliese (un biscuit typique). Dans un autre style, on a aussi adoré le crémeux vanille, poire, chocolat et crumble de noisettes en forme de poire, tout aussi réconfortant et délicieux.
Petite originalité grâce à un QR code sur la table: on peut appeler le serveur, demander de l’eau, du pain et bien sûr l’addition. Les demandes font ainsi vibrer les montres connectées du personnel, qui accourt prestement. A la tête du restaurant, l’entrepreneur genevois Fabrizio Giangreco prévoit de commercialiser sa solution dès septembre 2024.
Visitaly
Rue de la Corraterie 21, Genève