«Notre objectif a toujours été d'enregistrer, d'étudier et d'analyser toutes sortes de comportements et de phénomènes naturels difficiles à expliquer», explique Alan McKenna, de l'équipe de recherche bénévole Loch Ness Exploration, qui organise la «chasse» samedi avec le Loch Ness Centre de Drumnadrochit, petit village du nord de l'Ecosse situé au bord du lac. Les chercheurs pensent que les scanners thermiques pourraient permettre d'identifier toute anomalie, tandis que l'hydrophone détectera les cris inhabituels sous l'eau du loch de 56 km2, dont la profondeur atteint 240 mètres.
La présence d'un monstre dans le Loch Ness est une légende qui remonte à l'Antiquité. Des gravures sur pierre réalisées par les Pictes qui vivaient alors dans la région représentent une bête mystérieuse dotée de nageoires. La première trace écrite de la créature remonte à 565 après J.-C., dans une biographie du moine irlandais Saint Colomba, évangélisateur de l'Ecosse au VIe siècle, qui expliquait avoir ordonné au monstre de battre en retraite.
Selon le Loch Ness Centre, plus de 1100 observations officielles de Nessie ont été recensées à ce jour. Le monstre rapporte chaque année des millions de livres sterling à l'économie écossaise grâce au tourisme. Au fil des ans, scientifiques et amateurs ont tenté de trouver des preuves de la présence d'un gros poisson dans les profondeurs du loch, tandis que certains ont suggéré que le monstre pourrait être un reptile marin préhistorique comme un plésiosaure.
En 1972, le Loch Ness Investigation Bureau a entrepris les plus grandes recherches dans le loch à ce jour, en vain. En 2018, des chercheurs ont mené une étude ADN sur le Loch Ness afin de déterminer quels organismes vivent dans ses eaux. Rien n'a jamais été trouvé, à part de nombreuses anguilles. «Ce week-end nous apporte une occasion de fouiller les eaux d'une manière inédite et nous sommes impatients de voir ce que nous allons trouver», explique Paul Nixon, directeur général du Loch Ness Centre.
(ATS)