Cette jeune fille originaire de Saint-Gall, qui a remporté en 2018 le Concours suisse de musique pour la jeunesse (Rock & Pop) a fait sensation l’automne dernier en atteignant la première place des Airplays-Charts, avec son single «Nightmare». À même pas 18 ans, Joya Marleen devenait ainsi la première artiste féminine suisse à atteindre un tel niveau sur les ondes. Ses clips sont comme des bonbons colorés et elle les adore, elle qui avait demandé quelque chose de «Bizarre» que Bastien Bron (ex Rambling Wheel), s’est empressé de mettre image alors que son premier EP sort le vendredi 18 juin 2021. Interview.
Pouvez-vous vous décrire en quelques mots pour les Romands, qui vous connaissent moins bien les Alémaniques?
Joya Marleen: Je suis Joya, je viens d’avoir 18 ans et je fais de la musique.
Avoir plus de 3 millions d’écoutes avec un seul titre sur Spotify quand on est suisse et que l’on a tout juste 18 ans, qu’est-ce que ça fait?
C’est fou! Surtout parce qu’avec le coronavirus et la situation que cela a créé, le succès n’est pas palpable pour moi. Avec les concerts on se rend mieux compte et là je n’ai pas eu l’occasion de voir mon audience en live, je me sens donc super-reconnaissante. C’est WOW!
Et vos copines, vos camarades de classe, ils pensent quoi de votre succès?
Ce n’est pas du tout un thème de discussion, mes copines n’en font pas du tout une histoire! Par exemple dans ma classe je suis une élève plutôt désorganisée (rires) et mes camarades de classe me voient comme une musicienne un peu chaotique.
Avec le succès de «Nightmare», vous n’avez pas trop la pression pour la sortie de votre tout premier EP?
La plus grosse pression c’est moi qui me la mets. J’ai des gens géniaux dans mon entourage, ils me calment et me montrent la voie.
Oui, d’ailleurs vous êtes ici avec Léonard, du groupe Carrousel, comment ça se fait?
Léonard Gogniat: En fait, on l’a découverte alors qu’elle faisait notre première partie et on avait été scotché! À ce moment-là, elle avait encore 15 ans et en discutant avec elle, on lui donnait quelques conseils et au fur et à mesure, j’ai pris la casquette de manager et on a construit une petite équipe autour de son projet.
Joya, vous avez commencé à écrire vers vos 11-12 ans, vous avez fait quoi de ces textes?
Je pourrais jamais les sortir, ce n’était pas très bon! C’était drôle, j’ai retrouvé un vieil iPod et j’ai tout réécouté, définitivement intéressant mais pas bon (rires)!
À quel moment a eu lieu le déclic, le moment où vous vous êtes dit, «cette fois je peux faire une chanson à partir de ce texte»?
Quand j’étais encore petite, je pense que je n’étais pas vraiment prête. Le changement, c’est au moment où j'ai réalisé que mon plus grand rêve était celui de devenir une musicienne à succès. Ça a changé quelque chose dans ma tête et ça s’est vérifié après «Nightmare». J’ai compris que c’était vraiment possible à ce moment-là.
Et maintenant que le succès est là, que l’EP est sorti, est-ce que vous pensez à la prochaine étape?
Je pense que d’une certaine manière oui, mais j'essaie de vivre dans le moment présent, même si je suis constamment en train d’écrire des chansons!
Vous serez où vendredi, jour de sortie?
La journée je serai à l’école, mais le soir j’organise une petite release party avec mes copains, rien de très grand mais c’est super!
EP «Joya Marleen» disponible partout
Prochain concert: le 18 septembre à L’Azimut d’Estavayer-Le-Lac en première partie de Carrousel. Toutes les infos sur le site de Joya