C'est une adresse de l’avenue Ruchonnet à Lausanne que le bouche-à-oreille et quelques messages élogieux sur les réseaux sociaux m’ont amenée à découvrir. Il faut dire que ce restaurant a, depuis son installation en 2018 dans les anciens locaux des imprimeries vaudoises, vu son concept et sa carte considérablement évoluer.
Depuis six ans, Sophie et Omar, le couple à la tête du lieu, misent sur une carte à base de produits frais et de bons petits plats faits maison, après avoir trouvé la formule magique pour se différencier. A savoir: un menu à base de bonnes assiettes gourmandes salées et sucrées, dont la plupart des incontournables des brunches à la mode anglo-saxonne, de délicieux plats du jour et suggestions du chef. Sans oublier une offre de pâtisseries et de viennoiseries à tomber préparées par de prestigieux partenaires tels que la boulangerie du restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier et la biscuiterie Accaré, qui cartonne à la rue Marterey.
Un couple de pros de la restauration
Dans la jolie salle lumineuse, une vingtaine de tables de bois clair accueillent aussi bien des couples d’étudiants que des grand-mamans avec leur petite fille et des employés des bureaux alentours. Le point commun de cette clientèle multiple? Beaucoup sont des habitués, salués comme il se doit par leur prénom.
Cette ambiance familiale, Sophie et Omar la cultivent précieusement. Elle a fait l'École Hôtelière de Lausanne. Lui affiche un parcours qu’il résume par un «de Mac Do à un trois macarons Michelin» (Crissier en l'occurrence), l’Impression café est un espace de vie, de rencontres et d’échanges.
Côté carte, on retrouve quelques incontournables revisités, comme le roesti Benedict à base d’œufs pochés posés sur une galette de pomme de terre accompagné de champignons, d’épinards de saumon gravelax et arrosé de sauce hollandaise. Il y a aussi un généreux crispy chicken burger ou encore un croque-monsieur à la dinde et à l’emmental.
Quant aux sucreries, elles déclinent quelques pancakes, un granola maison servi sur un yogourt garni de miel et de fruits frais, et un intrigant pain perdu banana chaï à base de croissant fourré au chocolat et à la framboise, bananes caramélisées, crème anglaise aux épices chaï, huile de cacahuètes, éclat de noisette et chantilly. Un plat costaud que j’ai préféré reporter à un autre jour. Contrairement à mon collègue Fabien qui pense pouvoir s'enfiler un burger de deux kilos à midi, je connais mes limites.
Le pain de la boulangerie de l'Hôtel de ville de Crissier
Après un très rafraîchissant verre de thé froid maison, infusé à froid pendant cinq heures et exempt de sucre, j’opte pour l’avocado toast, un classique bien pratique quand il s’agit de comparer.
Celui de l’impression café se compose d’une généreuse tranche de campagne de la boulangerie de l’Hôtel de Ville de Crissier. Le pain crousti-moelleux est rehaussé d’œufs brouillés et d’un demi avocat coupé en tranches. En sides, de petits pickles de légumes et de fruits et deux croquettes de crevettes aux légumes viennent pimper mon assiette. Bienvenu, un houmous au curry apporte un peu d’onctuosité et d’épices à cette assiette qui cumule le fait de se régaler avec l’impression de se faire du bien.
A la table à côté de la mienne, une ado s'enfile sans broncher le burger au poulet croustillant. Il parait qu’on a l’âge de ses artères. J'ai bien fait de lui demander si je pouvais photographier son assiette avant qu’elle commence, car ça a été vite mené, cette affaire.
En guise de dessert, Omar m’invite à me lever pour contempler la vitrine des pâtisseries. C’est Noël. Je veux tout. Pour accompagner mon expresso, un mélange arabica robusta torréfié au feu de bois sélectionné par Omar, je pointe mon doigt sur un cookie au pop corn de chez Acarré. Pas ma faute, c’est difficile de résister. Au milieu, je cale un peu et je fais une pause pour discuter un peu avec Sophie et Omar qui fourmillent de projets, dont celui d’autres ouvertures de leur désormais bien installé Impression Café. Mon cookie terminé, je franchis la porte du café toujours très animé puisque le service de midi se prolonge jusqu’à 15 heures avant de laisser la place au tea time et ses pâtisseries de dingo. Je reviendrai un matin l’estomac vide pour tester le croissant perdu.
L'impression café
Av. Louis-Ruchonnet 15, Lausanne