«Attention à la mousse!»
Qu'est-ce qu'on boit à la Lausanne Beer Celebration ce week-end?

Vingt-quatre brasseurs donnent rendez-vous aux Lausannois ce week-end pour deux jours de dégustations. Il sera difficile d'échapper aux IPA et à leurs variantes.
Publié: 01.06.2023 à 18:52 heures
J'espère que vous aimez les IPA, parce qu'elles sont parties pour durer.
Photo: MoMa Photographie
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Fabien GoubetJournaliste Blick

Les amateurs de houblon ont rendez-vous ce week-end. Pour sa huitième édition, la Lausanne Beer Celebration se tiendra les 2 et 3 juin à la cantine de Sauvabelin à Lausanne. Cette fête de la bière à échelle humaine – quelque 3000 personnes sont attendues – réunira cette année 24 brasseurs, pour moitié locaux, le reste venant de toute l'Europe, après une méticuleuse sélection de la part des organisateurs, pour la plupart des professionnels du métier. Tous les participants ont en commun d'être indépendants, c'est-à-dire étrangers aux immenses conglomérats de la bière (les «mégabrasseries» telles que SabMiller, Heineken ou le leader ABInBev qui détient à lui seul plus de 25% du marché mondial.)

C'est l'occasion «de faire bouger les choses par rapport à la bière artisanale, estime Rabei Allouch, le fondateur de l'événement. Cela permet aux petits brasseurs locaux d'échanger sur les pratiques et faire progresser la qualité, mais aussi au public de rencontrer des producteurs tout en éduquant son palais.»

Bière et yoga

Enfin une bonne raison pour faire du yoga! Au Danemark, le «beer yoga» a ses adeptes, qui se réunissent par dizaines à la belle saison sur un quai du port de Copenhague.

Un mercredi sur deux, Anne Lund, une pétillante instructrice de 40 ans, rassemble des disciples pour une heure d'enchaînements entrecoupés de gorgées de bière.

«Ce sont des exercices de yoga tout à fait basiques. Nous buvons parfois pendant l'exercice, parfois entre deux», explique-t-elle à l'AFP.

Au début de la séance, elle distribue une canette à chaque participant, qui va ensuite pouvoir l'utiliser dans les postures - les hourras fusent lorsqu'un yogi réussit à rester en équilibre sur une jambe la canette posée sur la tête, mais aussi la boire petit à petit.

Au bout d'une heure, toutes les bières sont vides à force d'avoir trinqué.

(AFP)

Enfin une bonne raison pour faire du yoga! Au Danemark, le «beer yoga» a ses adeptes, qui se réunissent par dizaines à la belle saison sur un quai du port de Copenhague.

Un mercredi sur deux, Anne Lund, une pétillante instructrice de 40 ans, rassemble des disciples pour une heure d'enchaînements entrecoupés de gorgées de bière.

«Ce sont des exercices de yoga tout à fait basiques. Nous buvons parfois pendant l'exercice, parfois entre deux», explique-t-elle à l'AFP.

Au début de la séance, elle distribue une canette à chaque participant, qui va ensuite pouvoir l'utiliser dans les postures - les hourras fusent lorsqu'un yogi réussit à rester en équilibre sur une jambe la canette posée sur la tête, mais aussi la boire petit à petit.

Au bout d'une heure, toutes les bières sont vides à force d'avoir trinqué.

(AFP)

Qu'est-ce qu'on boit, justement, en 2023? Les tendances restent dominées par les IPA, les pale ale, et dans une moindre mesure les sour, selon l'organisateur.

Dans la famille IPA, je veux…

Qui ne connait pas les IPA aujourd'hui? Ces bières, désormais en vente dans tous les bars et les grandes surfaces, doivent leur notoriété à la Punk IPA (2007), carton commercial planétaire de la brasserie écossaise Brewdog. Certains ne voyaient qu'une mode passagère dans ces breuvages amers au caractère fortement houblonné qui ne se laissent pas apprécier par le premier venu. Force est de constater qu'elles sont parties pour durer, comme en témoignent l'émergence de variétés secondaires.

Rabei Allouch cite notamment les Cold IPA, sortes de «Lager version IPA», des bières brassées à partir de malts utilisés pour les lager, ces bières de soif légères et désaltérantes. «Ce sont des bières au profil houblonné comme les IPA classiques, mais plus filtrées, plus limpides, plus légères», décrit-il.

A l'opposé de ce spectre, les New England IPA (ou NE-IPA), déjà en vogue depuis quelque temps, continuent de séduire les buveurs de bière. «Ce sont des bières parfois brassées en ajoutant de l'avoine ou du blé, ce qui les rend plus troubles, et leur houblonnage prononcé leur donne des notes florales, moins amères que les IPA classiques», décrit Rabei Allouch.

Pour les déguster, il conseille d'y aller doucement, sans forcément finir son verre d'un décilitre, et de se rincer le palais entre deux verres avec un peu d'eau. «L'important, c'est aussi de discuter avec le brasseur pour comprendre sa philosophie et ses méthodes, ça donne envie de goûter», ajoute-t-il.

Prêts à goûter quelques mousses? Pour cela, le mieux est de passer par la billetterie en ligne (c'est plus pratique et plus avantageux, assure Rabei Allouch). Et pour ceux qui hésitent à choisir un stand, celui-ci se résout à en citer quelques-uns: «la brasserie française Sacrilège, qui fabrique d'excellentes bières acidulées, ou les brasseurs de Hoppy People, qui brassent sans doute l'une des meilleures IPA en Suisse». Santé!

Date: Les 2 juin et 3 juin, de 16h à 00h et de 14h30 à 00h
Lieu: Cantine de Sauvabelin
Entrée Libre (mais bières payantes, faut pas abuser)

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