C'est en quelque sorte le classement qui précède de quelques années celui des «300 plus riches de Suisse»: Bilanz a publié son grand classement des «100 de moins 40 ans». Blick décortique cette liste des jeunes qui vivent en Suisse ou qui ont le passeport suisse et qui ont déjà connu un immense succès. Trois catégories les distinguent: les entrepreneurs, les stars et les héritiers.
Comme on pouvait s'y attendre, ce sont les héritiers qui s'en sortent le mieux si l'on ne considère que le solde de leur compte en banque. En première place, on trouve Marc Lemann, 32 ans, avec une fortune de 3 à 3,5 milliards de francs. Il est le fils de Jorge Lemann, 84 ans, qui a amassé une fortune de plusieurs milliards grâce à la bière et à la restauration rapide. Alexander de Carvalho, 39 ans, arrive en deuxième position avec une fortune estimée 2,5 à 3 milliards de francs. Il est le petit-fils d'Alfred Heineken, qui avait créé la célèbre marque de bière néerlandaise.
Un fantôme sur le podium
La troisième place revient à une certaine Nathalie Albin-Jacobs, 38 ans. Sa fortune est estimée entre 1,5 et 2 milliards de francs. Son nom de famille attire peut-être votre attention. Elle est l'un des six enfants de l'entrepreneur en chocolat et mécène Klaus Jacobs, décédé en 2008.
La famille Jacobs s'est enrichie grâce à son empire du café — les capsules Tassimo par exemple — et du chocolat. Avec une fortune de 6,3 milliards de francs, la fondation du même nom fait partie des trois fondations les plus riches de Suisse. Albin-Jacobs siège au conseil de famille Jacobs et au conseil d'administration de Jacobs Holding.
Et elle est également cofondatrice du label de bouillie de légumes Nübee, qui fournit Migros, Coop, Alnatura et Farmy. Mais malgré ces activités et la création d'une start-up en 2017, Nathalie Albin-Jacobs est un fantôme: il n'existe qu'une seule photo de l'héritière la plus riche des moins de 40 ans en Suisse sur Internet, qui la montre en tant que cofondatrice de Nübee.
Läderach Junior pèse entre 50 et 100 millions de francs suisses
Johannes Läderach, 36 ans, est habitué à un tout autre tapage médiatique. L'année dernière, le chef d'entreprise du chocolatier a dû essuyer une grosse crise contre son entreprise après que de graves accusations aient été portées contre son père — le roi du chocolat Jürg Läderach — dans un documentaire de la SRF. Le film faisait état de violences dans l'école privée cofondée par Jürg Läderach. «En Suisse, nous avons dû constater des baisses de chiffre d'affaires à un chiffre», a laissé entendre Johannes Läderach. Cela n'a pas suffit à nuire à sa fortune de 50 à 100 millions de francs, il fait partie des jeunes héritiers les plus riches du pays.
Marina Rafail-Vogiatzakis, 25 ans, a également fait son entrée dans la liste de «Bilanz». Elle fait partie du clan Swarovski. La dynastie du cristal a permis à la Grecque, dont la mère a la double nationalité suisse et autrichienne, d'amasser une fortune de 5 à 10 millions de francs. En 2018, Rafail-Vogiatzakis a lancé la marque de sacs à main Marina Raphael. Et c'est plutôt réussi: des grands magasins de luxe comme Harrods vendent déjà ses sacs.
Ces héritiers et héritières sont tous jeunes et riches — mais ils ont aussi tous suivis leur propre carrière dans leur domaine. Mais le capital de départ nécessaire n'est bien évidemment pas négligeable pour lancer un business florissant. D'autre jeunes entrepreneurs très doués n'ont, malheureusement, pas eu cette chance.