La banque suisse de gestion de fortune J. Safra Sarasin se renforce dans les activités bancaires en ligne en prenant une participation majoritaire dans l'établissement danois Saxo Bank, a-t-elle annoncé lundi. Cette banque suisse dont les origines remontent à 1841 va acquérir une participation de 70% dans Saxo Bank auprès d'une filiale du groupe chinois Zhejiang Geely Holding et du groupe finlandais Mandatum, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La transaction valorise Saxo Bank, une banque créée en 1992 qui s'est imposée dans les investissements et le courtage en ligne, à environ 1,6 milliard d'euros, faisant ressortir un prix d'achat de 1,1 milliard d'euros, a précisé la banque suisse à l'AFP, confirmant un montant avancé par l'agence Bloomberg.
Entité séparée
Dans un communiqué séparé, le groupe finlandais Mandatum a dit avoir cédé ses parts, qui se montent à 19,83%, pour environ 319 millions d'euros. Geely Financials Denmark, la filiale du groupe chinois, détient de son côté 49,88% des parts, précise son communiqué. Kim Fournais, un des co-fondateurs et actuel directeur général de Saxo Bank, conservera 28% des parts et continuera de diriger l'entreprise.Saxo Bank continuera de fonctionner en tant qu'entité séparée. Basée à Bâle, la banque suisse spécialisée dans la gestion de fortune et d'actifs a mis en avant l'expertise de Saxo Bank dans les investissements et plateformes de négoce numériques, estimant que leurs activités se «complètent parfaitement», a-t-elle affirmé dans le communiqué. Les actifs des clients gérés par J. Safra Sarasin se montent à 247 milliards de dollars (227,9 milliards d'euros), a indiqué la banque suisse, tandis que ceux gérés par Saxo Bank se chiffrent à 118 milliards de dollars.
Position de force
L'arrivée de J. Safra Sarasin dans son capital va placer «Saxo en position de force pour poursuivre sa croissance», a de son côté ajouté l'établissement danois dans un communiqué. En décembre, J. Safra Sarasin avait procédé à une acquisition ciblée dans un tout autre domaine. La banque suisse avait racheté MIV Asset Management, une société zurichoise spécialisée dans les investissements dans les technologies médicales pour un montant non divulgué.