En Suisse, les fournisseurs d’accès à Internet promettent monts et merveilles. Des vitesses de connexion vertigineuses allant jusqu'à 10 gigabits par seconde (Gbit/s). Derrière les belles paroles, la réalité du débit chez certains clients est souvent toute autre: des milliers d’abonnés paient chaque mois pour un service largement en dessous de ce qu’ils croient acheter, révèle le magazine de la consommation «K-Tipp» ce mardi 22 avril.
Rien dans la loi suisse n'interdit les opérateurs d'indiquer des données maximales et irréalistes. A l'inverse, plusieurs pays européens imposent aux marques de communiquer sur leurs statistiques moyennes.
Les clients dans l'erreur?
«K-Tipp» prend l'exemple d'un Zurichois, qui estime avoir payé 15 francs de trop par mois, pendant quatre ans, pour un abonnement Swisscom promettant 1 Gbit/s. Mais à son adresse, la vitesse maximale envisageable est seulement de 110 mégabits par seconde (Mbit/s). Pour l'opérateur, qui précise que les vitesses possibles sont toujours indiquées en ligne, l'erreur vient du client.
Basée sur environ 6300 mesures de la clientèle, l'enquête de «K-Tipp» révèle que même lorsque des vitesses de 10 Gbit/s sont techniquement réalisables, les performances réelles n'atteignent que 7,2% de ce maximum. Pour les abonnements de 1 Gbit/s, la vitesse moyenne était de 360 Mbit/s. Et pour ceux de 100 Mbit/s, elle était de 80 Mbit/s.
Swisscom soutient que ces données ne permettent pas de tirer des conclusions concrètes, bien que le Bureau fédéral de la communication confirme que les mesures reflètent la réalité. Pour mesurer la vitesse réelle de leur connexion, les clients peuvent par exemple utiliser Networktest.ch.