Au total, 49 satellites avaient décollé jeudi dernier de Floride à bord d'une fusée Falcon 9. Ils devaient faire partie de la constellation Starlink, destinée à fournir internet depuis l'espace. Mais le déploiement de cette nouvelle fournée a «été significativement affecté par une tempête géomagnétique vendredi», a écrit SpaceX dans un article de blog publié mardi.
Ces événements sont dus à des éruptions à la surface du Soleil, qui peuvent provoquer l'éjection de particules jusqu'à la Terre, où elles provoquent un orage magnétique. Ces orages sont notamment à l'origine des aurores boréales, mais peuvent aussi perturber les télécommunications.
«Ces tempêtes réchauffent l'atmosphère et augmentent la densité atmosphérique à nos basses altitudes de déploiement», a expliqué SpaceX, précisant que les satellites avaient été placés sur une orbite approchant la Terre à 210 km d'altitude au plus près.
Là, SpaceX réalise des vérifications, avant d'envoyer ses engins plus haut. De cette façon, s'ils ne fonctionnent pas, ils peuvent être facilement redirigés vers la Terre: on vite ainsi de créer de débris spatiaux.
Satellites «en mode sécurisé»
Pour contrer l'effet de résistance induit par l'orage magnétique, les satellites avaient été placés en «mode sécurisé», a expliqué l'entreprise. Mais «les analyses préliminaires montrent que la résistance aux altitudes basses a empêché les satellites de quitter le mode sécurisé pour commencer leurs manoeuvres d'élévation de l'orbite», a-t-elle poursuivi.
Résultat: «Jusqu'à 40 des satellites vont rentrer ou sont déjà rentrés dans l'atmosphère terrestre.» Ils ne posent aucun risque de collision avec d'autres appareils, a rassuré SpaceX, et sont conçus pour se désintégrer dans l'atmosphère, de telle sorte qu'"aucune partie du satellite ne touche le sol».
Les premiers engins de Starlink avaient été envoyés en mai 2019. La constellation comprend actuellement environ 1500 satellites actifs, a tweeté Elon Musk mi-janvier, et l'entreprise prévoit d'en positionner des milliers d'autres. De quoi donner des sueurs froides aux astronomes et amateurs de télescopes. Mais ceci est une autre histoire...
(AFP)