Faut-il se faire vacciner?
Ce qu'il faut savoir sur le zona, la maladie du virus de la varicelle

Environ un tiers des personnes ayant eu la varicelle développent un zona plus tard dans leur vie. L'infectiologue Anita Niederer-Loher explique pourquoi cette maladie est sous-estimée et ce qu'apportent les deux nouveaux vaccins recommandés.
Publié: 17.09.2023 à 20:01 heures
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Dernière mise à jour: 17.09.2023 à 20:05 heures
Les douleurs nerveuses qui limitent la vie quotidienne peuvent être des conséquences du zona.
Photo: Getty Images
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Jana Giger
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Qu'est-ce qui rend le zona dangereux?

Le zona - appelé herpès zoster dans le jargon médical - est une maladie virale qui provoque sur la peau - souvent au niveau du tronc ou du thorax - une éruption douloureuse en forme de bande avec des vésicules. L'éruption guérit en quelques jours ou semaines, explique Anita Niederer-Loher, médecin-chef en infectiologie à l'hôpital cantonal de Saint-Gall. «Ce qui est dangereux, ce sont les douleurs nerveuses persistantes qui, dans certains cas, ne disparaissent pas après la maladie et sont difficiles à traiter».

Les spécialistes parlent alors de névralgie post-herpétique. «Certaines personnes concernées sont fortement limitées dans leur vie quotidienne en raison de ces douleurs», ajoute-t-elle. D'autres complications peuvent survenir, notamment lorsque l'infection se produit au niveau de l'œil et affecte la vision.

Selon l'experte, le risque de développer un zona augmente avec l'âge.
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D'où vient le virus?

Le zona est provoqué par le virus de la varicelle. L'agent pathogène est le même que celui à l'origine de la varicelle. Selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), 98% des adultes en Suisse ont eu la varicelle dans leur enfance. Chez certains, le virus se déclare à nouveau sous la forme d'un zona. 

Depuis janvier 2023, le plan de vaccination suisse recommande désormais de vacciner tous les nourrissons contre la varicelle au cours de leur première année de vie. A l'avenir, cette mesure devrait permettre d'atteindre l'immunité chez 80 à 90% de la population. Le vaccin contre la varicelle est un vaccin vivant qui contient des virus fortement atténués. Les personnes immunisées ne sont pas seulement protégées contre le zona, mais aussi contre les conséquences des évolutions graves de la varicelle, qui peuvent survenir à tout âge.

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Quels sont les facteurs déclenchants du zona ?

«Le système immunitaire veille en principe à ce que le virus de la varicelle reste enfermé dans les cellules nerveuses», explique Anita Niederer-Loher. Comme l'efficacité des défenses immunitaires diminue avec l'âge, le virus parvient parfois à se manifester sous la forme d'un zona. Selon l'OFSP, environ un tiers des personnes ayant eu la varicelle développent un zona. «Beaucoup de gens sous-estiment le risque et ne pensent pas que cela pourrait les toucher un jour», explique l'experte. 

Le risque serait nettement plus élevé chez les plus de 65 ans que chez les personnes plus jeunes. On peut contracter le zona à un jeune âge si l'on souffre d'une déficience immunitaire ou si les défenses immunitaires sont affaiblies en raison du stress. Un vaccin contre le Covid pourrait également activer un zona.

Selon Niederer-Loher, la vaccination offre une protection de 95 pour cent contre le zona.
Photo: imago images/Panthermedia
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Comment se protéger de la maladie ?

Le zona, tout comme la varicelle, est contagieux tant que des vésicules récentes sont présentes. Pour prévenir la maladie, l'OFSP recommande aux personnes en bonne santé âgées de 65 ans et plus de se faire vacciner. Pour les personnes immunodéprimées, la recommandation est valable à partir de 50 ans et, en cas d'immunodéficience grave, à partir de 18 ans.

Le nouveau vaccin pour adultes, autorisé depuis l'automne 2022, est un vaccin inactivé, contrairement au «vaccin pour enfants». Il ne contient pas d'agents pathogènes vivants, mais les protéines du virus. «Pour les personnes âgées ou immunodéprimées, il peut donc être utilisé en toute sécurité et est très efficace», explique Anita Niederer-Loher. Deux doses sont nécessaires, à au moins deux mois d'intervalle. Selon l'experte, le vaccin offre une protection de 95% pendant au moins neuf ans, selon l'état actuel de la recherche. En règle générale, on peut se faire vacciner chez son médecin de famille et, dans certains cantons, en pharmacie. L'assurance maladie couvre les frais.

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Quels sont les effets secondaires du vaccin ?

«Un effet secondaire fréquent est la douleur dans le bras, qui peut durer un à deux jours et provoquer un léger gonflement», dit Anita Niederer-Loher. Une sensation de malaise ainsi que de la fièvre ou des maux de tête peuvent aussi survenir. «Ce sont des troubles passagers, certes désagréables, mais qui ne sont pas dangereux et ne signifient pas que le vaccin n'a pas fonctionné».

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Le vaccin est-il utile même après l'apparition du zona?

Un zona qui s'est déjà déclaré ne peut plus être guéri par un vaccin. «Une vaccination ne vaut la peine que si l'on est guéri», souligne Anita Niederer-Loher. On peut alors se protéger contre une nouvelle apparition de la maladie.

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