L'univers est un vide infini, sans masse. Techniquement, il n'y a donc pratiquement aucun endroit où l'on pourrait ne serait-ce que percevoir une odeur. Néanmoins, certains astronautes ont récemment expliqué avoir senti des choses inhabituelles lors de leurs expéditions.
Sur les voyages dans l'espace
Lors des alunissages Apollo, les astronautes ont ainsi perçu une odeur semblable à celle de la poudre à canon lorsqu'ils ont pu retirer leur casque. Les astronautes qui sont retournés sur la Station spatiale internationale (ISS) après une expédition ont, eux, fait état d'une odeur pestilentielle, rappelant du steak brûlé.
Le magazine space.com explique l'origine de ces odeurs. Lors d'une expédition dans l'espace, des atomes d'oxygène peuvent rester accrochés à la combinaison des astronautes. Lorsque ces derniers reviennent dans leur sas après leur expédition, et sous l'effet de la pression intérieure, ces atomes se mélangent à d'autres atomes d'oxygène pour former de l'ozone. Ce qui expliquerait l'odeur acide décrite par les astronautes.
D'autres odeurs seraient dues à des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). On les trouve dans les aliments carbonisés comme la viande grillée. Ces HAP sont présents en grande quantité dans l'espace et peuvent donc être facilement ramenés à bord d'une capsule spatiale.
Un mélange d'œufs pourris, d'ammoniac et d'alcool
D'autres odeurs existent également aux confins de l'univers, si tant est que l'on puisse l'atteindre pour les sentir. Lorsque la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA) a rencontré la comète Tchourioumov-Gerassimenko en 2014, elle a découvert une multitude de molécules dans la chevelure, le nuage de poussière et de gaz qui entoure le noyau.
Parmi ces molécules, on trouve du sulfure d'hydrogène – qui donne aux œufs pourris leur forte odeur –, de l'ammoniac – l'odeur de l'urine –, et de l'acide cyanhydrique – seule molécule à dégager une odeur agréable, celle de l'amande.
Sagittarius B2, un autre nuage composé de gaz et de poussière situé près du centre de la Voie lactée, dégagerait, lui, une forte odeur d'alcool, de méthanol et de l'éthanol, que l'on retrouve notamment dans la bière.