Propulsé par une fusée Atlas V d'United Launch Alliance (ULA), l'engin spatial doit s'amarrer à la station spatiale (ISS) environ 24 heures plus tard. La capsule a été placée sur la bonne trajectoire, mais deux des douze propulseurs normalement utilisés pour la manoeuvre n'ont pas fonctionné.
Le problème ne devrait toutefois pas affecter la mission, selon la NASA. «Les équipes sont en train de travailler pour comprendre pourquoi nous avons eu ces anomalies», a déclaré Mark Nappi, responsable du programme spatial habité chez Boeing. «Nous avons un véhicule sûr et nous sommes en route vers la station spatiale internationale», a-t-il ajouté.
Le développement de Starliner s'est révélé être une longue épopée semée d'embûches. Ce test sans passager à bord, qui doit prouver que la capsule est sûre pour transporter des humains, avait déjà été tenté en 2019, mais il avait alors frôlé la catastrophe. Le vaisseau avait dû revenir sur terre prématurément sans avoir atteint l'ISS.
Un nouvel essai avait dû être annulé en août 2021 au dernier moment, à cause d'un problème de valves détecté lors des ultimes vérifications.
Jeudi, seul un mannequin, nommé Rosie, était assis dans le siège du commandant. Il est équipé d'une quinzaine de capteurs, destinés à récolter des informations sur les mouvements de la structure. Starliner emporte également environ 230 kg de ravitaillement pour l'ISS, dont de la nourriture.
L'approche de l'ISS samedi, vers 01h00 en Suisse, sera suivie de près par les astronautes à bord de la station. Ils commanderont d'abord à la capsule de se stabiliser à environ 250 mètres de distance, avant de procéder à la délicate manoeuvre de contact. L'écoutille de la capsule ne sera ouverte que le lendemain, samedi.
Starliner doit rester amarrée à l'ISS durant environ cinq jours, avant de redescendre vers la Terre pour atterrir dans le désert de l'Etat américain du Nouveau-Mexique, sur la base de White Sands.
(ATS)