Deux nouvelles fuites d'hélium, en plus d'une préalablement connue, ont été détectées en vol sur le vaisseau spatial Starliner de Boeing, qui transporte deux astronautes de la Nasa et doit s'amarrer à la Station spatiale internationale jeudi.
Le vaisseau «reste stable», a déclaré la Nasa dans la nuit de mercredi à jeudi. «Actuellement», ces fuites ne représentent pas «un danger pour la sécurité de l'équipage et du vaisseau, ou pour la mission», a déclaré Jim May, un responsable de chez Boeing.
Trois fuites d'hélium détectées
En tout, Starliner compte désormais trois fuites d'hélium. L'une d'elles avait été identifiée avant le décollage de cette mission attendue depuis des années, qui a eu lieu mercredi depuis la Floride.
Il avait été décidé de ne pas réparer cette première fuite d'hélium située sur l'un des propulseurs du vaisseau, car après analyse la Nasa l'avait qualifiée de «petite» et estimé qu'elle ne représentait pas de danger.
L'hélium n'est pas un gaz inflammable, mais il est utilisé pour le système de propulsion du vaisseau. Les deux autres fuites sont elles «nouvelles depuis que le vaisseau est arrivé en orbite», a déclaré la Nasa sur X. «Deux des valves d'hélium affectées ont été fermées.»
Feu vert pour l'amarrage à la ISS
Jeudi matin, la Nasa a précisé que les responsables de la mission s'étaient réunis et avaient donné leur feu vert à l'amarrage du vaisseau à la Station spatiale internationale (ISS), toujours prévu à 16H15 GMT.
«Ils ont vérifié l'état du véhicule et continuent à surveiller» le débit des fuites, a ajouté l'agence spatiale américaine. Une conférence de presse est par ailleurs prévue après l'amarrage du vaisseau à l'ISS.
Boeing doit démontrer lors de ce vol test que Starliner est sûr pour commencer ses opérations régulières. Le vaisseau vide a déjà atteint l'ISS une fois en 2022, mais c'est la première fois qu'il transporte des astronautes.
«La précision est vraiment incroyable»
Butch Wilmore, 61 ans, et Suni Williams, 58 ans, se sont chacun déjà rendus deux fois dans l'ISS par le passé et s'entraînent depuis plusieurs années pour cette mission. Quelques heures après le décollage, ils ont temporairement piloté manuellement le vaisseau pour en tester le bon fonctionnement.
«La précision est vraiment incroyable», a déclaré Butch Wilmore, dans un enregistrement relayé par Boeing avant l'annonce des deux fuites supplémentaires. «Même plus que dans le simulateur. Les six premières heures ont été absolument fascinantes et au-delà de nos attentes, a-t-il ajouté. C'est juste un vaisseau extraordinaire.»
Le programme de développement de Starliner a été entaché de multiples déconvenues ayant entraîné des années de retard. Boeing s'est ainsi fait battre par SpaceX, qui achemine déjà des astronautes vers l'ISS depuis 2020. Mais la Nasa souhaite disposer d'un deuxième moyen de transport afin de mieux pouvoir faire face à d'éventuels problèmes sur l'une des capsules ou situation d'urgence.