Ce sont deux ambiances bien différentes qui se succèdent quotidiennement à Davos, où se tient actuellement le World Economic Forum (WEF). La journée, de lourds et sérieux thèmes sont abordés aux tribunes du congrès: Alain Berset a averti que le monde changeait à cause des inégalités croissantes. Olena Zelenska, la femme du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a, elle, mis en garde contre un monde qui s'effondre.
Le soir venu, les riches et puissants de ce monde essaient de laisser derrière eux ces tristes images pour se consoler dans les bras… d'escorts.
Demandes particulièrement importantes cette année
«Quand c'est le WEF, ça chauffe chez nous», explique Eva M.*, 35 ans et cheffe de l'agence Swiss Eve. Chaque année, la tenue du congrès fait augmenter la demande dans le secteur des escorts et de la prostitution.
Depuis six ans, Eva dirige Swiss Eve à Zurich. Cette année, les sollicitations sont plus importantes que prévu. «Nous recevons plus de demandes que nous n'avons de femmes.» Par rapport aux dernières éditions du WEF, elle affirme avoir reçu cette fois-ci un nombre particulièrement élevé de demandes spontanées en provenance de Davos.
«Une heure coûte 700 francs»
«Pour un rendez-vous demain, nous avons fait venir spécialement une femme de Hambourg, car nous n'avions plus personne sur place», précise encore Eva. La plupart des femmes de son agence vivent à Zurich. «Lorsqu'une demande vient de Davos, il suffit d'un saut pour se rendre au rendez-vous en train ou en voiture. En général, il y a un dîner avec le client, puis on va dans la chambre d'hôtel.»
En termes de prix, les tarifs sont bien plus élevés que ceux pratiqués pour les clients habituels. «Chez nous, les prix sont fixes. Pour le WEF, nous ne changeons rien. Une heure coûte 700 francs. Si la dame doit passer la nuit, le monsieur doit payer 2400 francs. Une journée complète coûte 3200 francs», liste la cheffe d'agence. À cela s'ajoute le trajet de 200 francs.
Escorts d'un jour
La plupart des hommes présents au WEF n'auraient pas de souhaits particuliers. «Ils préfèrent des femmes discrètes et naturelles. Les clients préfèrent rester sous le radar, précise Eva. Les hommes veulent avoir l'impression de passer la soirée avec une amie et non avec une professionnelle.»
C'est pourquoi aucune escort ne travaille à plein temps dans son agence. Les femmes ont un métier normal ou sont encore étudiantes.