Voici comment reconnaître la maladie
Les Suisses sont de plus en plus nombreux à contracter une pneumonie

Les lits d'hôpitaux sont de plus en plus occupés par des patients atteints de pneumonie: la pression sur le système de santé s'accroît. Comment reconnaître les signes de cette maladie? A quel point est-elle dangereuse? Un spécialiste apporte des éclaircissements.
Publié: 05.10.2022 à 06:03 heures
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Dernière mise à jour: 05.10.2022 à 09:30 heures
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Les patients atteints de pneumonie restent en moyenne une semaine à l'hôpital.
Photo: keystone-sda.ch
Nicola Abt

Depuis la levée des mesures sanitaires pour contenir la propagation du Covid-19 en avril, la voie est libre pour les virus et les bactéries. Sans surprise, les refroidissements n’ont cessé de se multiplier depuis. Parmi les affections les plus fréquentes, les pneumonies sont actuellement en hausse.

«Dans toute la Suisse, le nombre de patientes et de patients hospitalisés pour une pneumonie est actuellement au plus haut depuis deux ans», rapporte Martin Brutsche, médecin-chef en pneumologie à l’hôpital cantonal de Saint-Gall, à la radio alémanique FM1 Today. Pendant la pandémie, le nombre d’hospitalisations pour pneumonie avait presque diminué de moitié, avance encore le spécialiste de santé.

Le système de santé saturé

En moyenne, le séjour hospitalier des patients pour se faire soigner d’une pneumonie est d’une semaine. À l’hôpital cantonal de Saint-Gall, la situation est pour le moment tendue, et la place manque: tous les lits du centre pulmonaire sont occupés, notamment en raison de l’augmentation des traitements de pneumonies. L’hôpital de Zurich n’est pas autant sous pression. Contacté par Blick, le spécialiste en pneumologie Jürg Barandun affirme qu'«il y a encore des lits libres».

Malgré les places disponibles, le médecin de l’hôpital de Zurich confirme que le nombre croissant de pneumonies augmente la pression sur le système de santé: «C’est un problème et ça le sera encore à l’avenir.» Cette forme de maladie augmente en particulier en hiver, car nous passons plus de temps dans des espaces fermés. Les trajets plus courts favorisent la circulation des virus.

La toux n’est pas toujours un symptôme

Face à cette recrudescence, comment savoir si vous avez vous-même contracté une pneumonie? Parmi les premiers symptômes, on retrouve des frissons ou de la fièvre, mais aussi des nausées et des vomissements. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la maladie ne se déclare pas forcément par une toux, pointe Jürg Barandun. On soigne en général la maladie par des antibiotiques.

Dans certains cas, la pneumonie peut être mortelle. «Le taux de mortalité se situe entre un et 10%», précise le spécialiste zurichois. Les fumeurs, les personnes âgées et les diabétiques sont particulièrement exposés aux complications les plus graves de la maladie. Le spécialiste pulmonaire précise encore qu’il faut généralement «plusieurs semaines» pour se remettre d’une pneumonie.

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