«Des victimes d'injustices»
Des révélations d'abus sexuels sur des élèves choquent Uri, le canton veut sévir

Des révélations d'abus sexuels au collège Karl Borromäus d'Altdorf secouent le canton d'Uri. Les autorités s'engagent à enquêter sur ces cas des années 60-70 et invitent les victimes à témoigner.
Publié: 10:15 heures
Georg Simmen, l'actuel ministre de l'éducation, le dimanche 21 avril 2024. (Image d'illustration)
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Des moines ont commis des abus sexuels sur des élèves du collège Karl Borromäus, à Altdorf, dans les années 1960 et 1970. Les autorités uranaises ont annoncé vouloir faire la lumière sur ces cas, révélés par une enquête de la télévision alémanique SRF.

Selon l'émission de reportages «Rundschau», le recteur, l'abbé bénédictin et le gouvernement cantonal de l'époque ont étouffé les cas d'abus sexuels au collège Karl Borromäus, indique SRF mercredi. Dans une prise de position, l'actuel ministre de l'éducation Georg Simmen regrette que les élèves concernés aient été «victimes d'injustices» et que «les mécanismes de protection des pouvoirs publics aient été défaillants».

Le canton d'Uri veut faire la lumière sur ces cas, écrit le conseiller d'Etat dans son communiqué. Dans ce but, il entend collaborer avec l'Université de Zurich qui enquête sur les cas d'abus sexuels dans l'Eglise catholique et dans les institutions que celle-ci dirige: «nous avons à coeur d'écouter les personnes concernées et de leur donner une voix.»

Le gouvernement uranais appelle les victimes qui souhaitent parler d'abus sexuels au sein de l'Eglise catholique de s'adresser aux chercheurs de l'Université de Zurich ou au préposé à l'enfance et à la jeunesse du département cantonal de l'éducation et de la culture. Ce dernier les mettra en contact avec les chercheurs de l'Université de Zurich. Sur demande, les signalements peuvent rester anonymes.

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