Swiss, filiale de Lufthansa, est la première grande entreprise suisse à avoir rendu la vaccination obligatoire. Et le résultat est probant. «Presque tous les membres d'équipage ont présenté un certificat de vaccination», se réjouit le porte-parole de Swiss Michael Stief auprès de Blick. Cela veut dire que presque tous les membres du personnel travaillant dans les avions de Swiss sont actuellement soit vaccinés contre le coronavirus, soit guéris.
Les pilotes et l'équipage de cabine avaient jusqu'au 15 novembre pour communiquer leur statut vaccinal à la direction de l'entreprise. Le CEO de Swiss, Dieter Vranckx, a expliqué avoir posé cet ultimatum pour respecter les conditions d'entrée à l'étranger. Mais aussi «pour remplir notre devoir d'assistance envers nos collaborateurs».
Presque tous les pilotes sont vaccinés
Les employés de la compagnie aérienne qui refuseraient de se faire injecter la première dose seront menacés de licenciement à partir de fin janvier 2022, a-t-on appris. Fin 2020, Swiss comptait 9126 collaborateurs, dont 1365 pilotes, 4442 membres du personnel de cabine et 3319 membres du personnel au sol. D'ici la fin de l'année, environ 1700 postes à temps plein devraient être supprimés.
Selon le porte-parole Michael Stief, «presque tous les pilotes sont vaccinés. Quant au personnel de cabine, le pourcentage des personnes n'ont pas remis de certificat est à un chiffre».
Au maximum, cela concerne 400 personnes qui ont refusé de donner des informations ou qui ne se sont pas manifestées. «Nous cherchons maintenant le dialogue avec ces personnes, car elles ne pourront plus être affectées au service aérien à partir de décembre», révèle-t-il.
Délai de grâce pour les réfractaires au vaccin de Swiss
Les personnes non vaccinées bénéficient d'un délai de grâce - que Swiss appelle «rapport de travail suspendu» (RAV) - d'environ six mois. Pendant cette période, tous les droits et obligations, y compris l'assurance, la caisse de pension et les avantages de vol, sont suspendus, détaille Michael Stief. Selon le porte-parole, l'ORP est donc une sorte de départ avec droit de réembauche garanti, «pour autant que le collaborateur soit vacciné contre le coronavirus et que les exigences nécessaires pour le service aérien soient à nouveau remplies».
Les syndicats sont plutôt du côté de Swiss: ils comprennent l'obligation de vaccination imposée par l'entreprise. Sandrine Nikolic-Fuss, présidente du Syndicat du personnel de cabine (Kapers), ne s'attendait pas à une grande opposition. «L'obligation de vaccination correspond à la CCT. Nous l'avons tous signée, même si c'était il y a longtemps. Personnellement, je l'ai fait il y a 21 ans», explique-t-il à Blick.
(Adaptation par Alexandre Cudré et Lauriane Pipoz)