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Une escroquerie de 16 millions
Ce couple qui disait vivre au minimum vital disposait d'une véritable fortune

Un homme et une femme habitant en ville de Berne ont fait croire aux autorités qu'ils n'avaient pas un sou. Ils disposaient en réalité d'avoirs estimés à plusieurs millions de francs planqués au Liechtenstein.
Publié: 21.10.2024 à 16:21 heures
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Dernière mise à jour: 21.10.2024 à 17:00 heures
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ATS Agence télégraphique suisse

Un couple accusé d'avoir commis des agissements frauduleux pour un montant de 16 millions de francs comparaît depuis lundi devant le Tribunal pénal économique du canton de Berne. Domicilié en Ville de Berne, il aurait trompé les autorités en prétendant vivre avec le minimum vital alors qu'il disposait d'une fortune au Liechtenstein.

A l'issue d'une enquête d'envergure, le ministère public cantonal chargé des infractions économiques et la police ont réussi à prouver de multiples escroqueries à la saisie, tentatives d'escroqueries et escroqueries avérées ainsi que de multiples faux dans les titres.

Selon l'acte d'accusation, les deux prévenus ont feint de vivre à la limite du minimum vital face à différentes autorités bernoises alors qu'ils disposaient d'avoirs estimés à plusieurs millions de francs. Lors d'une perquisition, la police a mis la main sur des voitures, manteaux de fourrure, vins prestigieux, équipements de golf, des sacs à main de luxe et des comptes bancaires.

A l'aide sociale

Ces deux personnes sont soupçonnées de multiples fraudes à la saisie entre 2009 et 2023, notamment en fournissant des informations fausses et incomplètes à raison de plus de 16 millions de francs à l'Office des poursuites. Accumulant les dettes, elles avaient assuré ne pas avoir de fortune ou de revenus pouvant être saisis.

Il est reproché aux deux prévenus, qui contestent les faits, d'avoir essayé à plusieurs reprises de racheter frauduleusement des actes de défaut de biens. Les deux personnes sont en outre prévenues d'avoir perçu frauduleusement des prestations complémentaires et d'aide sociale par de fausses informations sur leur fortune et revenus. Le verdict doit être rendu jeudi

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