Dans certaines familles, la politique est dans les veines. On peut penser aux Blocher, chez qui la fille Magdalena Martullo suit les traces du papa Christoph, ou plus près de chez nous Jean-Christophe Schwaab, qui avait siégé au Conseil national comme son père Jean-Jacques, ou encore à Marie Levrat, députée jeune pousse prometteuse du Parti socialiste, anciennement dirigé par son papa Christian.
Lors des élections fédérales d'automne, c'est le scénario très inhabituelle d'une dynastie à l'envers qui pourrait se produire, à Berne. L'ancienne députée Sabine Geissbühler-Strupler, 72 ans, a été désignée par l'UDC bernoise pour le Conseil national.
Or, la propre fille de la future candidate, Andrea Geissbühler, est actuellement élue dans cette même Chambre. Mais elle ne peut pas se représenter en automne, en raison d'une limitation des mandats en vigueur dans son parti, l'UDC. La maman Geissbühler pourrait donc succéder à sa fille: du jamais-vu.
Les Baumann, un cas particulier
Mais les jeux ne sont pas encore faits pour Sabine Geissbühler-Strupler: l'élue UDC a beaucoup polarisé les esprits durant son passage au Grand Conseil, y compris dans son propre parti. Raison pour laquelle sa candidature à la candidature n'a été avalisée que par 176 voix, environ 60 de moins que les autres poulains de l'UDC en vue d'octobre prochain.
Les Geissbühler ne seraient pas la seule famille bernoise à perpétuer une tradition au Conseil national: Christian Wasserfallen, 41 ans, marche sur les traces de son père Kurt, élu en 1999 au Conseil national, mais décédé en 2006. Élu pour sa part dès 2007 à 26 ans à Berne, il est actuellement vice-président du PLR.
Dans les rangs de l'UDC, l'Argovien Benjamin Giezendanner, 40 ans, a également succédé à son père Ulrich Giezendanner, 69 ans. Et comme son père avant lui, il vise le Conseil des États. Chez les Verts, enfin, Kilian Baumann, 42 ans, est sans doute un cas unique: ses deux parents ont siégé au Conseil national, son père Ruedi au sein du même parti et sa mère Stephanie pour le PS.
