Ne pas mélanger vie privée et formation du moment qu'il y a un rapport hiérarchique, ou en d'autres termes, pas de relation intime entre prof et élève. Il s'agit d'un constat très clair pour les Verts vaudois, ainsi que pour les autorités de plusieurs cantons, comme nous l'apprennent nos confrères de «20 minutes». Pourtant, ceci ne figure pas dans la loi scolaire cantonale vaudoise.
Éviter les ambiguïtés
Pour faire avancer les choses, Yannick Maury, député vert vaudois, a déposé mardi une motion au Grand Conseil. Celle-ci demande d'écrire explicitement dans la loi que les relations sexuelles sont interdites entre profs et élèves du secondaire II, notamment dans les gymnases. Prochaine étape? Le Parlement devra en débattre et voter.
Plusieurs scandales ont éclaté à ce propos, dont une affaire médiatisée du côté de La Chaud-de-Fonds. Un prof au lycée a fait recours contre son licenciement. Ce dernier avait eu des relations sexuelles avec trois élèves majeures. Dans ce contexte, les règlements ne l'interdisaient pas explicitement.
Certains sont plus avancés
À l'heure actuelle, seul le canton de Genève a mis en place une directive spécifique interdisant les relations sexuelles entre profs et élèves, comme le relève la RTS. Quant au Valais, on applique la tolérance zéro. Le conseiller d'État Christophe Darbellay ne laisse pas de place aux doutes, c'est un comportement intolérable. Loi cantonale ou non, il estime qu'un acte de ce type relève d'une violation «assez claire» des devoirs professionnels.