Il s'agit de savoir si et comment le gouvernement suisse reprend éventuellement les sanctions de l'UE contre le chef de l'Etat russe. Le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) a indiqué samedi à l'agence de presse Keystone-ATS qu'il n'avait pas encore décidé s'il fallait procéder à d'autres adaptations des sanctions existantes. «La situation est analysée en permanence».
Vendredi, la Suisse a repris une partie des sanctions édictées par l'Union européenne. Le DEFR a adapté en conséquence les dispositions pour éviter le contournement des sanctions internationales dans le conflit ukrainien. Pas moins de 363 personnes et 4 entreprises ont été ajoutées à la liste de sanctions correspondante.
Les entreprises financières suisses n'ont pas le droit de faire de nouvelles affaires avec ces personnes et doivent immédiatement annoncer celles qui existent déjà à la Confédération. Les personnes figurant sur la liste n'ont en outre plus le droit d'entrer en Suisse.
L'UE a mis en place de nouvelles sanctions dans la nuit de vendredi à samedi. Celles-ci visent à causer des dommages considérables à la Russie et à son économie. Les possibilités de refinancement de l'Etat et de certaines banques et entreprises privées sont par exemple limitées. L'UE a en outre imposé des restrictions à l'exportation de biens d'importance stratégique.
Le ministère des Affaires étrangères à Moscou a fait savoir que les deux hommes n'avaient pas de compte en Occident. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont également décidé de sanctionner Poutine et Lavrov.
(ATS)