«Une attaque à l'explosif dans une grande ville suisse évitée»: les médias suisses avaient «pushé» la nouvelle sur des centaines de milliers de smartphones le 23 juin.
Dix jours plus tard, il s’agit de comprendre. Que s’est-il passé? Près de deux semaines après les arrestations, le mystère reste entier. Les autorités ne laissent filtrer aucune information. Serait-ce parce qu’elles n’en ont pas elles-mêmes?
Les autorités donnent des infos au compte-goutte
Blick a contacté le Ministère public de la Confédération (MPC). L’organe d’investigation fédéral vient de confirmer qu’il enquêtait lui-même sur l’affaire.
«Le Ministère public de la Confédération suisse a ouvert sa propre procédure pénale», révèle sa porte-parole, Claudia Schöni. Les investigations devront déterminer les intentions, les motifs et les rôles des hommes accusés, précise-t-elle encore à Blick.
«Pas de commentaire»
Selon la porte-parole, en l’état actuel des recherches, «aucun indice d’un arrière-plan politique ou idéologique» n’a été trouvé. A la question de savoir si des motivations islamistes sont définitivement écartées, l’organe d’investigation botte en touche.
«Pas de commentaire», répond le MPC. Claudia Schöni tient toutefois à préciser que «le Ministère public de la Confédération et l’Office fédéral de la police travaillent en étroite collaboration avec toutes les autorités impliquées en Suisse et en Allemagne». Pour l’instant, nous n’en saurons donc pas plus.
Le 23 juin, l’Office régional allemand de la police criminelle du Bade-Wurtemberg avait publié un communiqué. Les forces spéciales de la police avaient arrêté deux Suisses de 24 et 26 ans à Stuttgart alors qu’ils achetaient des explosifs, dans le but présumé de commettre une attaque à l’explosif dans une grande ville suisse. Les autorités avaient retrouvé leur trace sur le Darknet au cours d’une enquête.